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Trafic d’ivoire : quatre Gabonais interpellés à Kango

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L’opération de lutte contre le trafic des espèces protégées bat son plein dans le pays. Les limiers de la faune et de la flore ont mis la main sur quatre présumés trafiquants d’ivoire d’éléphant prêt à la vente, ce mercredi 29 septembre 2021, dans la ville de Kango, une commune de la province de l’Estuaire.

Les agents de la Brigade de gendarmerie de Kango, et ceux du cantonnement des Eaux et Forêts, avec l’appui des membres de l’ONG Conservation Justice, ont interpellé ce mercredi 29 septembre 2021 quatre présumés trafiquants d’ivoire dans la ville de Kango. Les nommés Yvon Mabicka, Paulin Mangui, Jan René Mavitsi et Fernand Yombet, tous de nationalité gabonaise, domiciliés à Fougamou, dans la province de la Ngounié, ont été appréhendés en possession de 4 pointes d’ivoire qu’ils s’apprêtaient à vendre.

« Les faits se sont déroulés aux environs de 10 heures du matin dans un lieu où deux de ces individus s’étaient donnés rendez-vous. Informés de la tenue d’une transaction illicite sur l’ivoire d’éléphant, les agents de la brigade de gendarmerie de Kango, et ceux du cantonnement des Eaux et Forêts, avec l’appui de membres de l’ONG Conservation Justice, ont constitué une équipe. Ils se sont déployés sur le lieu indiqué en vue d’interpeller les présumés trafiquants« , a révélé une source judiciaire.

Actuellement gardés à vue à la brigade de gendarmerie de Kango, les indélicats seront présentés devant le parquet du tribunal spécial pour répondre des faits de détention et de tentative de commercialisation d’ivoire. Ils risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement, conformément à la loi en vigueur.

Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), entre 2002 et 2011, la population des éléphants de forêt a décliné de 62% en Afrique centrale. En 2019, près d’un décès d’éléphant sur deux était le fait d’un braconnier sur le continent. Et en mars 2021, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) classait l’éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) parmi les espèces « en danger critique d’extinction« . Mais malgré ce statut et la fin du commerce légal de l’ivoire en Chine et à Hong-Kong en 2018, grâce la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ou «CITES», les trafics se poursuivent et alimentent des réseaux criminels internationaux. Ce contre quoi le Gabon lutte coûte que coûte.

Chancelle BIKET ONANGA

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