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Après l’incarcération de Jacob Zuma : 72 morts et 1 234 arrestations

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Les violences qui sont intervenues au lendemain de l’incarcération de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma ont provoqué 72 morts et plus de 1200 arrestations.  Ces violences ont débuté vendredi dans la région du KwaZulu-Natal et ont touché Johannesburg. Actuellement, les pillages se poursuivent malgré un calme relatif dans le pays. 

Le bilan des violences en Afrique du Sud, initialement provoquées par l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma s’alourdit de plus en plus. A ce jour, 72 personnes ont trouvé la mort, tandis que plus de 1 200 autres ont été arrêtées, selon la police sud-africaine citée par France 24.  « Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1 234, tandis que les décès sont de 72« , a annoncé mardi la police sud-africaine.

La chaîne française d’information continue indique par ailleurs que des centaines de pillards ont saccagé des entrepôts industriels dans la banlieue de Durban, qui est l’un des ports maritimes les plus actifs d’Afrique. Une usine chimique de la région a également été incendiée, poursuit la même source.

Dans la province du Kwazulu-Natal (KZN), d’où Jacob Zuma est originaire, 27 personnes ont trouvé la mort, et 45 dans le Gauteng, qui compte la plus grande ville du pays, Johannesburg, et où l’agitation s’est répandue.  Le Premier ministre de cette province, Sihle Zikalala, a précisé lors d’une conférence de presse que plusieurs de ces décès avaient eu lieu lors de « bousculades dans ce contexte d’émeutes« , sans préciser de lieu, nous rapporte encore   France 24.

 Durban et Soweto sont particulièrement touchés. Les images de pillages et de violences sont largement partagées encore aujourd’hui sur les réseaux sociaux. On y voit des centres commerciaux saccagés. Et des files d’attente interminables aux pompes à essence et dans les supermarchés épargnés par les pillards.

Les images des pillages ont montré des foules compactes et désordonnées, chacun se précipitant pour récupérer téléviseurs géants, vélos pour enfant, sièges de bureau, couches, conserves… Tout ce qui peut être emporté.

Dans les magasins pillés, les premiers émeutiers, souvent des hommes jeunes, ont été rejoints par toutes les autres franges de la population, y compris des enfants, à la recherche de nourriture ou d’équipements à revendre. Les troubles sont nourris par un ras-le-bol général, sur fond de chômage record à 32,6 %, et des restrictions reimposées fin juin pour limiter une troisième vague meurtrière de contaminations au Covid-19.  Les émeutes se sont ainsi transformées en révolte de la faim et se sont étendues aux quartiers pauvres des grandes villes.

Pour ramener de l’ordre, le président Cyril Ramaphosa s’est exprimé à la télévision nationale le lundi 12 juillet dernier. Une allocution au cours de laquelle le successeur de Jacob Zuma a appelé au calme et à la mobilisation de l’armée. Cette armée, accompagnée de tous les services de défense et de renseignement avait été déployée le même jour dans les provinces les plus touchées par les émeutes.  Un conseil militaire se réunit deux fois par jour en présence du président de la République, et ce, jusqu’au retour au calme. Malgré un calme relatif, les violences se poursuivent.

VEM

Valerie EZEME MBO

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