Dans le cadre des activités de sa congrégation religieuse, le surintendant de l’Église de l’Alliance Chrétienne et Missionnaire du Gabon (EACMG), André Philibert Binet, a organisé ce 10 Juillet à Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime, un atelier sur « les dérives juvéniles ». L’objectif étant d’informer et sensibiliser les chefs de familles et les jeunes de son église sur les causes et les conséquences des dérives des jeunes.
Trois interventions ont meublé cet atelier, suivies de la phase question/ réponse. Pour ce qui des intervenants, la procureur de la juridiction des mineurs de l’Ogooué-Maritime, Vanessa Angonguila, a d’abord félicité l’église pour l’initiative. Avant d’ajouter que celle-ci fait partie intégrante des acteurs de la protection des enfants. En effet, a t-elle expliqué, le code de l’enfant encourage et exhorte la société civile à initier des séances de sensibilisation en vue de conscientiser les chefs de familles et les jeunes sur leurs droit et devoirs. « De même les parents ont les droits et les devoirs sur leurs enfants, de même les enfants ont eux aussi des droits et des devoirs envers eux-mêmes, leurs parents, et envers autrui« , a-t-elle indiqué. Cependant, le procureur a souligné que lorsque l’une des parties sus citées s’écarte de ce qui constitue ses droits et devoirs, elle se retrouve en conflit avec la justice.
Se faisant plus explicite sur la question, la procureur des mineurs a lu certains articles relatifs au code de l’enfant en République gabonaise, avant de préciser que « les mineurs qui s’écartent des voies légales doivent répondre de leurs actes devant la justice, et ce à partir de 13 ans« .
Non sans ajouter que la procédure de jugement, ou la condamnation des faits des enfants, obéit à un procédé particulier. Et que les mineurs « font eux aussi la prison« . Et Vanessa Angonguila de prendre l’exemple du plus jeune pensionnaire de la prison centrale de Port-Gentil qui est âgé de 13 ans.
Quant à la conseillère d’orientation psychologique, Audrey Bigoumba, elle a présenté à l’assistance ce qui est souvent à l’origine des dérives juvéniles. D’après ses explications, le manque d’amour provenant de l’un ou des deux parents serait entre autres, à la cause des égarements observés chez certains mineurs.
Prenant la parole à son tour, la directrice provinciale de la Famille, Flora Dbata Carine, a défini les genres de familles qu’on retrouve dans le monde, en précisant que dans la commune de Port-Gentil, l’on retrouve plus des familles monoparentales. Mieux, a-t-elle dit, « les enfants issus de cette catégorie familiale sont ceux qui se retrouvent de plus en plus dans les dérives juvéniles« .
Plus de cent jeunes de l’Église de l’Alliance Chrétienne du quartier Balise 2 de Port-Gentil ont répondu favorablement à cet invite. Et pour le surintendant, cette sensibilisation pourrait s’étendre dans les 20 autres églises que compte l’EACMG dans la région synodale de l’Ogooué-Maritime.
Patricia Mekui
Commentaires