Le Syndicat des agents du ministère des Transports et de l’Aviation civile (SAMTAC) a tenu une conférence de presse ce mardi 29 juin 2021 à Libreville, pour alerter l’opinion sur un chapelet de dysfonctionnements qui touchent leur département ministériel.
Ghislain Malanda, président du syndicat des agents du ministère des Transports et de l’Aviation civile (SAMTAC) a dénoncé au cours d’une conférence de presse, l’environnement pernicieux qui prévaut au sein de ce département ministériel.
Le fait le plus récent, demeure l’extraction frauduleuse des données du fichier national des immatriculations au Centre national d’édition et de délivrance des documents de transports (CNEDDT), en violation flagrante de la loi n° 001/2011 relative à la protection des données à caractère personnel.
Plusieurs autres points ont été évoqués lors des échanges entre les syndicalistes et les médias. Il s’agit entre autres, de l’interpellation arbitraire des agents syndiqués, dysfonctionnement au sein du ministère des Transports, spoliation et prise d’otage des services publics par les opérateurs économiques, une prise d’otage avec un regain de forfaiture des 43 concessions. De véritables contrats lyonnais signés au fil des années par la tutelle qui, selon le président du SAMTC, méritent d’être aujourd’hui mis à jour.
«C’est une répression morale dans un climat pestilentiel, où ne règne que la psychose et nous ne pouvons plus continuer dans cette atmosphère nocif», a déclaré le président du SAMTAC.
Concernant l’extraction frauduleuse des données du fichier national des immatriculations au Centre national d’édition et de délivrance des documents de transports (CNEDDT), Ghislain Malanda pense qu’ «il n’y a que dans une République bananière qu’on peut se permettre de poser de tels actes».
Le président du SAMTAC a par ailleurs annoncé avoir saisi personnellement le coordinateur des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, et les autres institutions compétentes pour la suite de cette affaire qualifiée de pétard qui mettrait en mal la tutelle et démontre «l’opacité et le paganisme» dans lesquels est plongé l’administration gabonaise comme dans «un sommeil profond», estime-t-il.
Revenant sur la problématique des concessions signées par le gouvernement gabonais, Ghislain Malanda a fait savoir qu’«il faut se débarrasser des ripoux. Les instances compétentes sont saisies, la tutelle doit retrouver sa souveraineté, avec le gouvernement qui doit jouer franc jeu pour bénéficier des redevances des concessions et aux ayants droit».
Le président du SAMTAC est revenu sur les mesures de riposte contre la covid-19 édictées par le gouvernement. Selon lui, il faut absolument plus de fluidité en cette période estivale dans le pays.
Ludmilla NTOUTOUME
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