Après l’étape de Franceville, le bureau de la Commission nationale de Lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) a réuni, le mercredi 23 juin écoulé à Moanda, dans le département de la Lébombi-Léyou, dans le Haut-Ogooué (Sud-est), plusieurs représentants d’administration afin d’édifier les uns et les autres quant à l’appropriation des mécanismes de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Trois exposés ont ponctué cette rencontre, notamment la présentation de la Commission nationale de Lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, ainsi que les généralités sur ces fléaux qui sévissent aussi bien au Gabon, qu’à travers le monde. En deuxième lieu, la déclaration des biens a été présentée comme un impératif pour tout agent de l’Etat à la prise de fonction. Chaque participant a été invité par la suite à remplir le formulaire y relatif. Les enquêtes menées par la Commission ont été également abordées au cours de la rencontre. L’ouverture aux questions a permis davantage d’enrichir les échanges.
Pour François Ntoutoume Essone, préfet du département de La Lébombi-Léyou, qui a ouvert les travaux, il a été question de sensibiliser l’ensemble de ceux qui utilisent les deniers publics sur le cadre juridique de la CNLCEI, la déclaration des biens et l’investigation après saisie. «L’agent public a souvent tendance à penser que comme ses biens sont insignifiants, il ne mérite pas d’être déclaré. Je crois que nous avons tous compris», a précisé le préfet François Ntoutoume Essone, qui a pris part aux travaux de cette rencontre.
«Vous n’ignorez pas que la corruption est un mal, un cancer qui s’est enraciné dans nos sociétés, il est difficile de s’en défaire. Mais cela ne nous empêche pas de sensibiliser à outrance les populations et les administrés», a indiqué le président de la CNLCEI, Nestor Mbou, à l’issue de la rencontre. Ce dernier a tenu aussi à rappeler aux dépositaires de l’autorité de l’Etat, qu’ils doivent accomplir leur déclaration de biens, trois mois après leur entrée en fonction, trois ans après si les fonctions sont maintenues, et trois mois après la cessation de ces fonctions. En effet, a-t-il martelé, «la déclaration de biens fait partie d’un mode de prévention de la corruption et de l’enrichissement illicite».
Pour lui, il est plus que nécessaire d’adopter des comportements vertueux pour la bonne gouvernance, voire le développement, dans tous les secteurs. «Nous osons croire que les changements vont s’opérer dans la gestion des deniers publics mis à votre disposition», a affirmé le président de la Commission de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
«J’ai appris beaucoup de choses, reçu beaucoup d’information. C’est le rendez-vous du donné et du recevoir. J’ai été bien sensibilisé sur la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Je parts de là riche de tous ces enseignements. J’encourage la commission à multiplier ce genre de rencontre», a souligné le maire de la commune de Bakoumba, Jonas Limet.
Nancy Tali Ibinda
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