Réunis ce jeudi 17 Juin, devant le portail de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), afin de démontrer leur mécontentement face à la non prise en compte de leurs réclamations, le Syndicat nationale d’enseignants chercheurs, section USTM, a décidé de conditionner la reprise des activités académiques 2020-2021 par la satisfaction de leurs revendications.
Portail fermé, enseignants attroupés devant l’entrée de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), ce jeudi matin. Pour cause, les enseignants, réunis au sein du Syndicat nationale d’enseignants chercheurs section USTM, ont tenu un mouvement d’humeur à l’entrée de l’institution, située au quartier Mbaya, dans le 4ème arrondissement de la commune de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est), pour exprimer leur mécontentement.
En effet, le non-paiement des vacations et des heures supplémentaires, la non prise en compte de leurs situations administratives, la vétusté de l’université, sont les principales revendications de leur ras-le-bol.
Pour le président du SNEC-USTM, Florent Nguema Ndong, l’Etat doit aux enseignants chercheurs, section USTM, 3 ans d’impayés des vacations. A cela s’ajoutent plusieurs autres problèmes qui freinent le bon fonctionnement des activités académiques. Notamment «la réfection de cet édifice, le manque d’enseignants, de nombreux ouvrages de la Bibliothèque qui sont imbibés à cause de l’état de lieu», a-t-il cité.
A cet effet, le SNEC estimant ne pas avoir eu gain de cause jusqu’à présent, a décidé de suspendre les cours jusqu’au paiement intégral de leurs vacations et la régularisation de certaines situations administratives.
«Depuis plusieurs mois qu’on évoque ces problèmes toujours rien. Tout est en attente, pourtant nous voulons démarrer les cours. Que l’Etat gabonais se bouge un peu et comprenne surtout qu’aucun pays au monde ne s’est développé sans la formation, sans l’enseignement, car c’est essentiel. Nous voulons que le paiement des vacations soit effectif, et le démarrage des travaux de réfection de l’université. Toutefois, vu que rien n’est fait, nous avons décidé intégralement de suspendre les activités pédagogiques pour l’année 2019-2020, parce qu’il y avait des filières, certains niveaux de parcours qui n’avaient pas concrètement bouclé l’année 2019-2020 et de ne pas débuter l’année académique 2020-2021», a fait savoir le président du SNEC-USTM.
Pour Florent Nguema Ndong, leur volonté n’est pas de pénaliser les étudiants, mais c’est un cri d’alerte lancé aux autorités afin que le minimum soit fait. «Par contre, l’Etat nous fait l’état d’un probable transfère partiel de l’USTM vers le nouveau centre de formation à Mvengue (à une dizaine de kilomètres de Franceville, Ndlr). Nous attendons que cela soit effectif», a-t-il conclu.
Zita Sonia Okassa
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