Déjà condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics, pour avoir tenté de s’approprier, selon la justice, une résidence achetée par l’État pour le loger lorsqu’il était Premier ministre, Guillaume Soro a encore été condamné mercredi à la peine à perpétuité pour complot contre le pouvoir.
Ouvert le 19 mai dernier, le procès de l’ancien Premier ministre et chef de rebelle ivoirien, Guillaume Soro, s’est soldé ce mercredi 16 juin par sa condamnation à perpétuité. Guillaume Soro et 19 de ses partisans sont accusés de « complot« , « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État » et « de diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations« .
Vingt ans de prison ont été requis contre Souleymane Kamagaté, ex-chef du protocole de Guillaume Soro. Les mêmes réquisitions ont été prononcées contre son avocate et ancienne ministre, Affoussy Bamba, et contre son responsable de la Communication, Toure Moussa, tous deux en exil.
Le parquet a aussi demandé 17 mois de prison ferme pour « troubles à l’ordre public » pour sept militaires, l’ancien ministre Alain Lobognon considéré comme son bras droit, et Simon Soro, jeune frère de Guillaume Soro.
A ces décisions s’ajoute la dissolution « de Générations et peuples solidaires (GPS) « , un mouvement politique créé par Guillaume Soro ‘’parce que ce mouvement se livre à des actes subversifs’’ selon le procureur Richard Adou.
Un procès jugé politique selon l’avocat des accusés cité par France 24. « Il y a beaucoup de complots, de parjures, trop de forfaitures dans ce dossier » a dénoncé, dans sa plaidoirie, Me Souleymane Diallo, l’avocat de la plupart des accusés.
« La dissolution du GPS demandée par le procureur montre le caractère politique du procès. Parce qu’il n’appartient pas au juge pénal de prononcer la dissolution d’une association. Il n’y a pas de complot, pas d’atteinte à l’autorité de l’État« , a assuré Me Diallo plaidant « la relaxe pure et simple » de ses clients.
Ancien chef de la rébellion des années 2000, Guillaume Soro, 49 ans, qui vit en exil depuis deux ans, est jugé par contumace comme cinq de ses partisans. Les accusés ont nié toutes les charges.
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