En grève depuis le 06 avril 2021, les écogardes poursuivent leurs grèves sur tout le territoire national notamment dans la province du Haut-Ogooué. Une situation qui expose le parc des plateaux Batéké à tout formes de braconnages et de trafics, vu son positionnement frontalier.
Le Syndicat national des écogardes du Gabon (Syneg) est rentré en grève générale illimitée depuis le 06 avril dernier. Ils réclament trois mois d’arriérés de salaires, s’insurgent contre la dégradation des conditions de travail, l’absence de dialogue, le non-reversement des cotisations CNSS, et la non mise en place du statut de l’écogarde.
Une grève très suivie à l’intérieur du pays, notamment à Franceville, où les écogardes de l’antenne provincial sont également en arrêt de travail. En effet, au siège du parc national des plateaux Batékés, on peut y apercevoir des banderoles arborant les différentes réclamations, et les agents regroupés au siège, et non sur le terrain. Une situation qui laisse le champ libre à toutes formes de braconnages et de trafics.
En effet, sans écogardes, ce parc est livré à ses détracteurs aussi bien expatriés que nationaux. Car, situé sur la frontière Congo-Gabon, ce site qui est devenu un parc national en 2002, a souvent souffert des pressions du braconnage. L’arrivée des écogardes ou encore leur présence empêchent, ou encore à réduit fortement les désastres des braconniers au parc national des plateaux Batékés.
Un mois sans aucune surveillance, un mois livré à lui-même, c’est une grande menace pour ce parc qui a énormément souffert de braconnage et des nombreuses chasses qui nuit aux animaux. Avec cette grève, c’est la faune et la flore du parc des plateaux Batékés qui va être menacé, sûrement par une intrusion massive des braconniers et des chasseurs.
Pour le secrétaire exécutif du Syneg, Ombana Teddy, qui a réitéré les différentes revendications des écogardes par rapport à la grève lancée depuis le 06 avril, les parcs nationaux sont vides présentement et à la portée des braconniers et le risque est énorme au parc national des plateaux Batékés.
‘’Le risque est très énorme, surtout concernant le parc national des plateaux Batékés, car nous n’avons pas seulement à faire aux braconniers Gabonais mais aussi aux braconniers Congolais. Car, lors de nos différentes missions régaliennes, nous faisons souvent des saisies et constatons parfois des mouvements de braconniers. Avec cette grève qui entraîne notre absence, ce parc est vraiment menacé par des braconniers des deux côtés. Ils vont s’en donner à cœur joie. Nous à notre niveau, nous souhaitons juste que nos revendications soient prises et que la situation soit décantée au plus tôt’’, a expliqué Ombana Teddy.
Au vu de la menace qui plane sur ce parc, vivement qu’une solution soit trouvée au plus vite. Afin que ce refuge de la faune de la région des Tékés, qui regroupent la plus grande diversité d’oiseaux au Gabon et de gorilles habitués à l’homme continue d’être préservé.
Zita Sonia Okassa
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