L’université Omar Bongo enregistre une pénurie d’encre depuis quatre mois déjà. Les étudiants de la première université du Gabon paient le lourd tribu dû à ce manque criard d’encre. Conséquence : les diplômes ou tenants lieux de diplômes des étudiants ne peuvent être imprimés.
Les faits semblent insolites. C’est pourtant c’est la triste réalité. L’université Omar Bongo (UOB) manque d’encre depuis quatre mois. Les étudiants ne savent plus à quel saint se vouer. Pour cause, les tenants lieux de diplômes ne peuvent être imprimés. Comment la première université du Gabon peut-elle arriver à un tel degré de précarité ? La question mérite d’être posée, quand on sait que cette université est subventionnée par l’État.
Le conseil rectoral présentait son budget 2020 à hauteur de 1,9 milliards de Fcfa. Les fonds propres fournis essentiellement par les inscriptions étaient estimés à 1,4 milliards de Fcfa. Malgré ces entrées budgétaires non négligeables, l’UOB a du mal à assumer une charges telle que l’achat de cartouches d’encre. Élément pourtant essentiel pour le fonctionnement de cette institution.
Une situation qui mérite d’être dénoncée. Car l’avenir des étudiants en dépend. « Depuis des mois je viens ici demander l’impression de mon tenant lieu de diplôme, on me donne toujours la même raison. Il n’y a pas d’encre. Cette situation dure depuis le début de l’année. Je veux mes diplômes pour postuler quelque part», a dénoncé Anaël Moundounga, étudiant au département de psychologie.
Même le personnel du Secrétariat général en a marre de cette situation qui n’a que trop durée. « Depuis quatre mois on vit cette situation. Nous assistons chaque jour aux pleurs des étudiants qui veulent leurs diplômes, mais qu’ils ne peuvent avoir faute d’encre. Certains ont raté des opportunités d’embauche à cause de cette situation. Vivement que la situation se rétablisse », a décrié un agent qui a voulu garder l’anonymat.
Il faut le souligner, l’UOB fait proie à d’énormes difficultés financières. Mais cette situation ne s’explique pas. Les responsables de cette établissement gagneraient à trouver des solutions à ce problème qui n’honore pas le secteur éducatif gabonais.
Marielle ILAMBOUANDZI
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