Le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a prêté serment à l’Assemblé nationale ce mardi 30 mars. Les questions relatives au retour de la sécurité, à la lutte contre la pauvreté ou encore le dialogue avec les forces vives de la nation sont entre autres les principaux défis qui attendent le chef de l’Etat durant son deuxième mandat à la tête de la RCA.
Les principaux défis qui attendent le président de la république centrafricaine tournent autour de la sécurité, de la lutte contre la pauvreté, de l’impunité et de la restauration du dialogue entre fils et filles centrafricains.
Le premier de ces défis et pas des moindres : rétablir la sécurité et l’intégrité territoriale de la Centrafrique. La contre-offensive menée par l’armée nationale et ses forces alliés a permis de chasser les rebelles de la plupart des villes dont ils avaient pris le contrôle en décembre mais, la guerre n’est pas finie et les positions restent précaires. La question sécuritaire de la RCA a d’ailleurs dominé le discours d’investiture de Faustin-Archange Touadéra. A ce propos rapporte RFI, le Chef de l’Etat a déclaré que « Mon vœu est, qu’au terme de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national ».
Autre défi, pour un retour durable à la paix, lutter contre l’impunité qui alimente les cycles de violences. A ce sujet, le chef de l’Etat promet une « réforme profonde du secteur de la justice ». Faustin-Archange Touadéra a dit lutter davantage contre l’impunité. « Elle sera, dit-il, la colonne vertébrale de mon mandat. » Pour cela, il a promis de travailler avec tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, ethnique ou religieuse et a réitéré son engagement à organiser sous peu un dialogue, car, selon lui, « l’opposition a un rôle à jouer dans l’ancrage de notre démocratie. »
Faustin Archange Touadéra va devoir rassembler. Outre les groupes armés, l’opposition continue de contester sa réélection. La principale coalition d’opposants du pays a d’ailleurs boycotté son investiture. Lui a répété sa promesse de tenir bientôt un dialogue national. Mais ses contours semblent encore incertains.
Sur le plan économique et social aussi il y a urgence. En dépit des richesses du pays, la Banque mondiale évaluait l'an dernier à plus de 70% la part de la population centrafricaine vivant sous le seuil de pauvreté. Une situation que la nouvelle crise déclenchée en décembre, n’a fait qu’aggraver.
VEM (Source : RFI)
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