Économie

Criminalité faunique : inauguration du premier laboratoire génétique forensique du Gabon

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Ce nouvel outil, le premier dans la sous-région, permettra, entre autres, d’établir des preuves en matière de crime faunique, pour faciliter les poursuites judiciaires.

Au regard de l’ampleur de la criminalité faunique à l'échelle internationale, et vu l’alourdissement des peines y relatives dans le nouveau Code pénal gabonais (10 à 15 ans de prison  pour trafic d’ivoire et chasse dans un parc national par exemple), il était plus que nécessaire de créer un laboratoire génétique forensique pour améliorer les investigations, selon l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) du Gabon.

À cet effet, ladite Agence a démarré, en 2014,  les travaux du laboratoire génétique de la faune qui se sont achevés en 2020. L’outil a été inauguré ce jeudi 11 mars 2021 à Libreville,  par la représentante résidente de la Banque mondiale, Alice Ouedraogo. Laquelle s’est dit « satisfaite d’avoir contribué à la matérialisation de ce bel outil ».

Ce laboratoire a pour rôle d’établir des preuves, afin de faciliter les poursuites judiciaires ; de produire des renseignements pour les enquêtes ; et enfin, de générer des données scientifiques probantes pour appuyer les décisions de gestion.

Avec l’aide technique de l’Ong Trace Wildlife Forensics Network depuis 2014, les preuves sont établies à travers « l’identification de l’espèce protégée, l’identification de l’individu, la demonstration du lien entre le suspect, l’arme du crime, produits fauniques et scène de crime et enfin prouver qu’un acte de braconnage a u lieu à l’intérieur d’une aire protégée », a expliqué le Dr Stephanie Bourgeois, responsable du laboratoire

Selon l’ANPN, le laboratoire génétique de la faune du Gabon a déjà fait ses preuves au Cameroun pour échantillonner une saisie de plus de 800 kg d’ivoire effectuée par la douane camerounaise en octobre 2020, afin de déterminer sa provenance géographique. Le laboratoire a également participé à l’analyse de saisies d’ivoire de plusieurs tonnes en Asie. Les prochains défis du laboratoire pour 2021 restent la validation de son système de gestion de la qualité (QMS) par un audit international, et son inscription sur la liste d’experts auprès de la Cour d’Appel de Libreville.

Pour clore, le  Secrétaire exécutif de l’ANPN, Christian Tchemambela, a rappelé que le laboratoire forensique a été rendu possible grâce au soutien de plusieurs bailleurs de Fonds. Notamment la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le Fonds pour l’Éléphant d’Afrique (AEF), l’Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale.

 

Florine Angue

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