Les réactions se multiplient deux jours après la mort de l’ancien Premier ministre ivoirien. Des personnalités politiques de son pays, africaines en passant par les artistes et hommes de médias témoignent de l’homme d’Etat, du modèle pour la jeunesse, de la personnalité d’une grande générosité et d’une loyauté exemplaire qu’aura été Hamed Bakayoko.
La Côte d’Ivoire est sous le choc depuis l’annonce de la mort de son Premier ministre Hamed Bakayoko, survenu à Fribourg (Allemagne) le 10 mars dernier, des suites d’un cancer. Cette mort qui intervient 8 mois après celle de son prédécesseur, Amadou Gon Coulibaly, a ouvert une série d’hommages pour témoigner de l’homme qu’aura été l’illustre disparu.
De la Côte d’Ivoire en République démocratique du Congo (RDC), en passant par le Togo, le Niger, le Sénégal, le Burkina-Faso, le Mali etc., des hommages continuent d’affluer. Chefs d’Etat, acteurs politiques, hommes des médias et de culture, la société civile, la jeunesse continuent de faire entendre leur tristesse et leur désolation suite à la mort d’Hamed Bakayoko. Des hommages à la hauteur de l’homme multidimensionnel qu’a finalement été Hamed Bakayoko.
En Côte d’ivoire, les personnalités politiques de tous bords sont unanimes et reconnaissent en l’homme le dévouement et l’abnégation avec lesquels il a servi son pays. Non sans rappeler que ce dernier était un homme d’Etat, un modèle pour la jeunesse, une personnalité d'une grande générosité et d'une loyauté exemplaire. C’est le cas du président Alassane Ouattara, de Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement et du parti au pouvoir, de N’Goran Djedri du PDCI (parti de l’opposition), de Charles Blé Goudé, autre opposant qui a longtemps été un pilier des partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo.
Dans la même veine, des hommages appuyés ont été rendus par Guillaume Soro, l’ex-président de l'Assemblée nationale, Pascal Affi N’Guessan et Georges –Armand Ouegnin, respectivement président FPI (Parti de l’opposition) et président de la coalition de l'opposition EDS.
Le monde de la musique populaire ivoirienne, qu'appréciait Hamed Bakayoko, s'est également montré attristé par son décès. « En dehors du fait qu'il ait été un grand homme politique, je perds personnellement un grand frère, un ami et un parrain. Il a été un (…) grand amoureux de la musique », a réagi Asalfo, du célèbre groupe Magic System. L’artiste malien Sidiki Diabaté a également présenté ses condoléances aux ivoiriens. Mécène, le nom d'Hamed Bakayoko était régulièrement cité dans les chansons d'artistes d'horizons divers, de la Côte d’Ivoire au reste de l’Afrique, à l’instar des chansons d’Innoss-B de la RDC. Au-delà de la musique, c'est tout le monde de la culture qui continue de s'exprimer. Comme Mamane, chroniqueur sur Radio France Internationale (RFI), producteur et fondateur de Gondwana-City Productions, installé à Abidjan.
La jeunesse africaine n’est pas restée en marge de ces hommages. De jeunes Ivoiriens ont, eux aussi, rendu hommage au défunt à leur manière. Comme le rapporte la presse locale, des élèves se sont mis « en grève » dans un lycée de la ville de Bouaké, pour se rassembler en mémoire d'Hamed Bakayoko. Mêmes images à Abobo, et dans d’autres communes. Au-delà de ce geste, sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages continuent d’affluer, témoignant de l'aide, d'un souvenir, ou d'une rencontre avec le Premier ministre disparu.
Valérie Ezeme Mbo (Sources : RFI, le point, le monde)
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