Woleu-Ntem

Oyem : La circulation routière désormais fluide

0

Près de trois mois après la suppression de la moitié des postes de contrôle de Gendarmerie dans la province du Woleu-Ntem (nord), les usagers de la route se réjouissent de la réussite de cette mesure et de ses effets.

Au mois de janvier dernier, le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules Djeki, aidé en cela par le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale, Yves Barassouaga, avait pris, en raison des récurrentes protestations des usagers de la route, la décision de faire supprimer la moitié des postes de contrôle routier dans sa province.

Aussi, sur les quatorze postes existants, sept (Viafe, Zomoko, Nsemgoum, Assok-Beghe, Nfoul, Angone et Messang) seront tout bonnement démantelés. Les postes de contrôle qui ont été maintenus sont également au nombre de sept notamment à Mitzic, Bibass, Assogh-Ngomo, Koumassi, Biyi-Effak, Eboro et Meyo-Kye).

Aujourd'hui cependant, nombreuses personnes s'interrogent sur la pertinence du maintien du poste de gendarmerie de Meyo-Kye, juste à la frontière qui sépare le Gabon du Cameroun voisin. En effet, ce poste de Gendarmerie, à l'origine de nombreux dérapages avec à la clé, quelques fois, des risques d'incidents diplomatiques entre les deux pays, aurait dû, de l'avis de nombreux observateurs, être délocalisé, d'autant que ce poste ne facilite pas, loin s'en faut, le travail des services de l'immigration, à la frontière.

Toutefois, la décision du gouverneur de province est un succès et ne fait l'objet, à ce jour, d'aucune violation sur le terrain, de l'avis des usagers de la route interrogés.

C'est le cas d'Alain N., jeune chauffeur d'un véhicule à usage clando qui assure la desserte Oyem-Mitzic. «La décision du gouverneur Jules Djeki est pour nous un ouf de soulagement. Maintenant je rentre à la maison chaque soir avec un peu d'argent par devers moi après le versement de la recette au patron. Avant, il fallait remettre 5000 à 6000 francs CFA par jours aux gendarmes. Quatre postes ont été supprimés entre Oyem et Mitzic, c'est très bien, nous espérons que c'est définitif», s'exclame-t-il.

En effet, automobilistes et passagers dressent tous des lauriers sur la tête du gouverneur Jules Djeki, car soutiennent-ils, il a mis fin aux multiples tracasseries sur la voie publique. Et l'efficience de l'action de contrôle de la Gendarmerie ne s'en trouve nullement affectée, à en juger par les résultats enregistrés ces derniers mois.

«Je puis vous affirmer que nous perdons désormais moins de temps entre Libreville et Bitam en raison de la réduction du nombre des postes de contrôle de gendarmerie. Cela nous arrange vraiment, c'est une très bonne décision, il faut la maintenir pour toujours», renchérit I. Mamoudzou, conducteur d'autobus dans l'une des agences de transport du Woleu-Ntem.

Il faut dire qu'au départ, beaucoup se sont montrés dubitatifs quant aux chances de réussite de cette décision de l'actuel gouverneur car, son prédécesseur, Joël Ogouma avait tenté, avec le concours de l'ancien procureur général près la cour d'appel d'Oyem, M. Minang, une initiative analogue qui s'était soldée par un échec, malheureusement. Les vieilles habitudes ont la peau dure!

Interrogé à ce sujet, Jules Djeki répond, en toute modestie «je suis d'avis que toute lutte doit être considérée comme un processus. Nous avons tous fait, je veux parler des populations, le constat d'un certain nombre de dysfonctionnements et de comportements répréhensifs sur ces axes routiers. Cela ne pouvait nous laisser indifférent (…). Aujourd'hui, nous observons déjà une amélioration, reste maintenant à voir le fonctionnement des postes qui ont été maintenus, en termes de qualité, de promptitude, mais aussi en termes de fluidité de la circulation. Nous attendons donc à cet effet la réaction des populations pour mieux apprécier les efforts réalisés», a-t-il fait savoir.

Remerciant le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale pour son implication personnelle, le gouverneur qui relève que la gendarmerie n'est pas le seul corps engagé sur la voie publique, a cependant tenu à lever tout quiproquo. «Permettez-moi cependant d'éviter tout malentendu, il ne s'agit nullement ici de jeter l'opprobre sur l'ensemble des forces de sécurité. Simplement, il s'agit de quelques indélicats qui occupent des postes de contrôle et qui sont à l'origine des désagréments dénoncés sur la voie publique», explique-t-il.

Une chose est certaine, les usagers de la route ne souhaitent qu'une chose: la pérennisation de cette mesure.

Ernest Mvie Mendame
 

Le général des Mapanes déféré à la prison centrale de Libreville

Article précédent

Insertion sociale : Manibus présente son programme d’accompagnement aux jeunes filles mères de la «Peyrie-Dakar»

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Woleu-Ntem