Société & Culture

Moanda : Des jeunes dans la rue pour protester contre les mesures gouvernementales anti-Covid-19

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Dans la nuit de jeudi, des centaines de jeunes de la commune de Moanda, le chef-lieu du département de la Lébombi-Léyou dans le Haut-Ogooué (Sud-est), sont descendus dans la rue pour protester contre les récentes mesures gouvernementales édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 dans le pays. Au passage, pneus brulés sur la voie publique, panneaux lumineux cassés, carcasses de véhicule déposées sur la voie et autres dégâts sont à déplorés.

De nombreux habitants de la ville minière n’ont pu se reposer que tard dans la nuit du jeudi 18 février écoulé. De centaines de jeunes armés de casseroles, de cuillères, de bidons, entre autres, ont pris d’assaut plusieurs artères de la ville pour dénoncer les récentes mesures gouvernementales dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Mesures, disent-ils, qui aliènent leur quotidien, voire celle de la population en général, en restreignant de manière drastique les libertés individuelles. 

Du marché central à Belle-Vue en passant par l’Oisis, les jeunes se sont défoulés criant à plein gosier pour se faire entendre des pouvoirs publics de la localité, espérant un retour à la normale de la vie courante, sinon des mesures un peu plus respectueuses des libertés individuelles. Ces derniers ont également fustigé au passage un système éducatif, où l’apprentissage est de plus en plus biaisé par ces mesures. A côté des autres pays africains qui vivent le même contexte que le Gabon, ces jeunes disent ne pas se retrouver dans ces mesures et en appellent aux décideurs.

Face à ces jeunes en colère, témoignent quelques habitants, aucune intervention de la police n’est à noter. Les agents de forces de l’ordre, en sous-effectif, se seraient repliés. Des actes de vandalisme sur la voie publique sont enregistrés, tels que les pneus de véhicules brulés, des obstacles jetés sur la voie publique, quelques étals de commerçants calcinés, des poubelles renverser dans la rue, des panneaux d’entreprises cassés ou arrachés, entres autres dégâts perpétrés par ces jeunes.

Rappelons que ce concert de casseroles observé dans la nuit de jeudi à Moanda fait suite à un mouvement citoyen lancé, via les réseaux sociaux, sur la période allant du 17 au 24 février prochain et suivi dans plusieurs villes du pays. Dans la ville de Moanda, de nombreux habitants redoutent jusqu’où les jeunes pourraient aller dans le cadre de cette révolte dite pacifique. Tout espérant qu’avec l’intervention des agents de forces de l’ordre, notamment le renfort qui viendra certainement de Franceville en vue de freiner toutes dérives, il n’y aura pas d’affrontement entre ces jeunes gens et les forces de l’ordre.

Nancy Tali Ibinda 
 

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