Le président congolais a nommé, lundi, Sama Lukonde Kyenge au poste de Premier ministre afin de conforter sa majorité d'«Union sacrée». Ancien ministre des Sports de Joseph Kabila, Sama Lukonde Kyenge a migré vers le parti de Félix Tshisekedi en 2018 et était jusqu'ici le directeur général de la société publique minière du pays.
Nouvelle victoire pour Félix Tshisekedi. Le président de la République démocratique du Congo a nommé, le lundi 15 février écoulé, le directeur de la compagnie minière publique, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, comme Premier ministre en remplacement d'un allié de l'ancien président Joseph Kabila, Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Un choix pour conforter sa majorité d’«Union sacrée» après avoir mis fin à la coalition qu’il formait au sommet de l’Etat avec Joseph Kabila, selon une ordonnance lue à la télévision publique.
Âgé de 43 ans, Sama Lukonde Kyenge était jusqu'à présent directeur général de la société publique minière Gécamines, fleuron industriel du pays, où il avait été nommé par Félix Tshisekedi en juin 2019.
Originaire de la région minière du Katanga (Sud-Est), ancien ministre des Sports de Joseph Kabila, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est un militant d’Avenir du Congo (Aco), un parti politique qui a migré du camp de l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga et richissime homme d'affaires, Moïse Katumbi, vers celui de Tshisekedi depuis 2018.
Après avoir été proclamé vainqueur de la présidentielle de décembre 2018, Félix Tshisekedi dirigeait le pays en coalition avec les forces politiques du Front commun pour le Congo (FCC) de l'ex-président Kabila, alors majoritaires au Parlement à l'issue des législatives organisées le même jour que la présidentielle.
La crise qui couvait au sein de cette coalition a éclaté au grand jour après la nomination controversée de trois juges à la Cour constitutionnelle par le président de la République en juillet dernier, suivie de leur prestation de serment en octobre.
En novembre, le chef de l'État a demandé un changement de la majorité parlementaire en sa faveur sur fond de menace de dissolution de l'Assemblée nationale, pour mettre en œuvre sa politique de réformes soutenue par les États-Unis et l'Union européenne.
Au terme des «consultations» politiques qu'il a initiées, Félix Tshisekedi a déclaré, le 6 décembre dernier, la fin de la coalition qu'il formait au sommet du pouvoir avec le camp de son prédécesseur Kabila.
VEM (Source : France 24)
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