Quelques membres du bureau directoire de cette association ont effectué, samedi dernier, le déplacement du côté du PK 27 sur la nationale 1, afin d’aller apporter du réconfort à André-Jocelyn Ename et s’enquérir du niveau d’avancement de sa prise en charge par l’Etat gabonais.
André-Jocelyn Emane dit «Jojo», n’est pas seul. C’est du moins le message qu’a tenu à lui faire passer l’Association Gabon Sports En Avant (AGSEA), à travers ce déplacement effectué samedi dernier à son domicile. Une visite assez sobre du président de cette association, Raphaël Okouma Edima, et quelques membres du bureau directoire, qui avait pour objectif d’apporter un soutien multiforme (enveloppe, packs d’eaux, fruits, conseils…) à ce valeureux judoka gabonais, grièvement blessé le 9 août à Abidjan en Côte-d’Ivoire 2014 alors qu’il combattait pour le pays.
Il faut dire que l’état de santé de celui qu’on appelle affectueusement dans le milieu du judo, «Jojo», s’était malheureusement dégradé au fil des années, faute d’une véritable prise en charge adéquate. Six ans de calvaire visiblement sans fin, d’autant que Jojo, bien que fort moralement et mentalement, est toujours cloué sur son lit. Il aura fallu un reportage diffusé chez nos confrères de TV 5 Monde et qui avait ému de nombreux téléspectateurs pour qu’un véritable plan de suivi se mette en marche. Puisque les jours qui ont suivi, ont été plus que réconfortants et bénéfiques pour ce dernier, lequel nous a confiés, recevoir des visites du Samu social gabonais trois fois par semaine ainsi que des appels réguliers du ministre des Sports, Franck Nguéma.
Des informations rassurantes pour les membres de l’AGSEA, lesquels ont par la voix de leur président, Raphaël Okouma Edima, dit être investis d’une mission. Celle d’être cette courroie de transmission, mieux ce relai devant faciliter le processus de prise en charge du jeune André-Jocelyn à travers des échanges permanents avec les autorités compétentes. Car pour le Coordonnateur général de l’AGSEA, Eldave Eyi Biyoghe, «le calvaire subi par Jojo, est une situation qui mérite un traitement urgent de la part des plus hautes autorités du pays. La laisser ainsi perdurer, c’est lancer un mauvais signal à tous ces jeunes qui pratiquent le sport», a-t-il estimé.
Devenu paraplégique, André-Jocelyn Emane a surtout brillé durant cette visite par ce calme olympique qu’il dégage. Bien que conscient du retard accusé au sujet de sa véritable prise en charge, ce dernier s’est néanmoins dit «patient» et croit dur comme fer en ce que les choses finiront par se décanter.
Fusher Edzang
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