Ségolène Royal, présidente de l’Association Désirs d’Avenir pour la Planète, a édifié par visioconférence les étudiants gabonais sur les accords de la Cop 21 et les filières de formation environnementales à sciences Pô Paris, le 28 janvier dernier à la bibliothèque de l’Ogooué de l’ambassade du Gabon en France.
Cet échange du «donner et du recevoir» fait suite à la précédente rencontre à l’Ambassade du Gabon au cours de laquelle l’Ambassadeur du Gabon, Liliane Massala, avait sollicité le ministre Ségolène Royal, fort de son expérience et en tant que chargé de cours à Sciences Pô Paris, à partager son savoir aux étudiants Gabonais inscrits dans les filières environnementales.
Prenant la parole en Premier, l’Ambassadeur du Gabon en France a décliné les axes de la politique environnementale du Gabon, en soulignant la question au regard de la loi d’orientation relative à la protection de l’environnement en République gabonaise. Pour rappel, un certain nombre de textes et d’initiatives pris par le Gabon dans le domaine du développement durable et impulsés par le président de la République, Ali Bongo Ondimba propulse le Gabon au rang de leader en Afrique subsaharienne.
Avec un panel de plus d’une vingtaine d’étudiants en France, la conférence-débat a suscité un fort engouement à en juger par la pertinence questions posées.
Intervenant en tant qu’expert en environnement depuis le Gabon, Patrick Daniel Abaga Ollomo a édifié l’auditoire en précisant que le Gabon est signataire de plusieurs conventions internationales, entre autres sur les zones humides, les espèces sauvages, et celles signées à Rio sur les changements climatiques, etc. Au plan national, il a décliné un ensemble d’initiatives en la matière, notamment la loi cadre de l’environnement, le code forestier, la loi sur le développement durable, non sans rappeler les grandes décisions gouvernementales prises, dont la création des 13 parcs nationaux, et la participation active du Gabon à plusieurs sommets internationaux.
Abordant la problématique Homme/faune, il a précisé que le Gabon regorge près de 45.000 éléphants de forêt et le situe comme premier en Afrique. Avant de clore son propos, il a insisté sur la problématique de la destruction des mangroves, la gestion des déchets, la pollution liée aux activités d’orpaillage, les inondations à Libreville avec 60% de problème d’assainissement des bassins versants.
En réponse, à cette riche présentation, Ségolène Royal a reconnu que le Gabon est l’un des pays à avoir si tôt ratifié la Cop 21. Elle a toutefois tenu à clarifier la notion de «L’Accord de Paris» et salué le retour imminent des USA qui avait tourné le dos à la planète et à la réalité du réchauffement climatique en annonçant, le 1er juin 2017, le retrait isolé des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Ce texte, issu des négociations à la conférence COP 21, fruit d'années de tractations laborieuses entre près de 200 pays et entités différentes, vise à limiter sous les 2ºC l'augmentation de la température moyenne sur Terre, provoquée par l'activité humaine. Se fondant sur cette réalité, elle a souligné que cet accord se voulait «Ambitieux, juste et solidaire».
Insistant sur cette question brûlante des mangroves qu’elle connait si bien dans les Caraïbes, elle s’est dite favorable à leur conservation car elles constituent un lieu de reproduction des espèces et de la biodiversité. Pour y faire face, elle pense qu’il faut soutenir la coalition internationale de la Mangrove.
Avec un panel de plus d’une vingtaine d’étudiants en France, la conférence-débat a suscité un fort engouement à en juger par la pertinence questions posées. Eu égard à l’enthousiasme des étudiants, la conférencière s’est dite prête à suivre les travaux, mémoires de ces derniers. A condition qu’une liste des thématiques bien identifiées lui soit proposée.
RAGA (Source Ambassade du Gabon en France)
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