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Birmanie : Aung San Suu Kyi incarcérée jusqu’au 15 février prochain

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La dirigeante Birmane a été inculpée par la police pour infraction à la législation en vigueur sur les importations, selon un document rendu public ce mercredi. Aung San Suu Kyi sera maintenue en détention jusqu’au 15 février prochain.

Arrêtée lundi avec plusieurs dizaines de ses alliés dans le cadre d’un coup d’Etat mené par la junte militaire qui a pris le pouvoir, Aung San Suu Kyi a été inculpée ce mercredi par la police pour infraction à la législature en vigueur sur les importations. 

La police birmane a inculpé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi et a demandé sa détention jusqu’au 15 février, selon un document consulté ce 3 février issu d'un poste de police de la capitale Naypyitaw.

Ce document rapporte que les officiers militaires chargés d'inspecter la résidence d’Aung San Suu Kyi ont trouvé des radios portatives importées illégalement et utilisées sans autorisation.

D’après le porte-parole du parti de la dirigeante Birmane, Kyi Toe, un tribunal «a ordonné sa détention provisoire pour une période de 14 jours, du 1er au 15 février, l'accusant d'avoir violé une loi sur les importations/exportations». Le porte-parole de la ligue nationale pour la démocratie (LND) a poursuivi en déclarant que l'ex-président Win Myint est lui aussi inculpé pour avoir violé la loi sur la gestion des catastrophes naturelles.

Déjà mardi, les appels à la libération de Aung San Suu Kyi se multipliaient au lendemain du coup d’état militaire qui s’est fait sans effusion de sang alors que des soldats étaient encore déployés dans la capitale Naypyidaw, où Aung San Suu Kyi, 75 ans, et d'autres dirigeants de la LND ont été interpellés lundi à l'aube.

Des militaires encerclaient également les bâtiments où résident les parlementaires, une députée LND décrivant à l'AFP un «centre de détention à ciel ouvert». «Nous avons des vivres, mais nous ne pouvons pas sortir de l'enceinte» à cause des soldats, a-t-elle expliqué, sous couvert d'anonymat.

Selon cette même députée, Aung San Suu Kyi et le président de la République Win Myint étaient «assignés à résidence» dans la capitale avant ce putsch. Des voisins l'ont aperçue se promenant dans le jardin de sa résidence officielle entourée de murs, a indiqué un autre membre de son parti.

La LND a appelé sur Facebook à la « libération » immédiate de la prix Nobel de la paix 1991 ainsi que des autres responsables du mouvement, dénonçant une «tache dans l'histoire de l'État et de Tatmadaw [l'armée birmane]». Cette dernière doit «reconnaître le résultat» des élections de novembre, a ajouté le parti.

Contestant la validité de ce scrutin remporté massivement par la LND, les militaires ont proclamé lundi l'état d'urgence pour un an, mettant fin à une parenthèse démocratique de dix ans.

Valérie Ezeme Mbo (Sources : AFP et France 24)
 

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