Les réunions présidées conjointement par les ministres de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas, des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du plan d’affectation des terres, Lee White et Vincent de Paul Massassa du Pétrole, du Gaz, des Hydrocarbures et des Mines, avaient pour but de mieux cerner les contours des différents cas de pollution environnementale observés dans les différents sites d’exploitation de la société Perenco.
Sur instructions du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, et du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, le ministre de la Justice a présidé les lundi 25 et mardi 26 janvier écoulés, deux réunions de travail dont l’objet portait sur les mesures à prendre en vue de remédier aux situations de pollution des mers et des terres provoquées par des incidents d’exploitation sur certains sites de la société Perenco, notamment le site CB-1 Olendé qui a été le théâtre d’une pollution de la mangrove, le 21 janvier dernier.
Ces réunions, auxquelles prenaient part les collaborateurs des trois membres du Gouvernement et le Haut-Commissaire à l’environnement et au cadre de vie, ont ainsi permis de faire le point sur l’ensemble des situations de pollution environnementale, et surtout, de mettre la compagnie pétrolière Perenco devant ses responsabilités, notamment en ce qui concerne non seulement la nécessité de procéder à des opérations de dépollution, mais également le dédommagement des populations impactées par ces malheureux incidents.
Ainsi, le directeur général de la protection de l’environnement, Stanislas Stéphen Mouba, a mis en perspective, dans sa présentation, l’ensemble des éléments techniques et juridiques permettant d’apprécier la situation. Après avoir rappelé le cadre légal et législatif relatif à la préservation de l’environnement et les obligations qui s’imposent à tous les opérateurs qui se rendent coupables de violation de ce cadre juridique par des actes de pollution, il a présenté aux membres du Gouvernement les cas de pollution que la société Perenco a occasionné depuis octobre 2020.
De son exposé, il est ressorti qu’au cours des douze derniers mois, plusieurs sites de cette société ont causé des dommages graves à l’environnement du fait notamment des fuites observées dans ses matériaux servant au transport des hydrocarbures. Il a précisé que tous ces cas ont fait l’objet d’échanges entre l’administration et la société Perenco et que celle-ci devait, conformément à la loi, prendre toutes les mesures nécessaires en vue de limiter les effets de cette pollution et de dépolluer les zones touchées. Il a néanmoins regretté que le travail n’ait pas été fait entièrement.
Pour sa part, le directeur général de la société Perenco, Baptiste Breton, a reconnu la responsabilité de sa compagnie quant aux cas de pollution relevés. Il a tenu à rassurer le gouvernement quant à sa volonté de mettre tout en œuvre en vue de réparer les dégâts causés par les incidents sur ses installations. Il a ainsi indiqué que plusieurs mesures ont déjà été prises et que d’autres mesures devront suivre dans les jours à venir en vue de minimiser l’impact de ces incidents de pollution.
Prenant la parole, le ministre Lee White a tenu à insister sur la nécessité d’une réelle communication entre les différentes administrations. Car, a-t-il rappelé, si l’État a besoin d’une économie performante, il a également l’obligation de préserver l’environnement conformément aux engagements internationaux portés par le président de la République, Chef de l’État.
De son côté, le ministre Vincent de Paul Massassa a insisté sur la collaboration entre les opérateurs et les administrateurs chargés d’assurer leur contrôle. Ainsi, il a souhaité plus de transparence et de communication de la part de Perenco à l’avenir. Il a indiqué que ses équipes travailleront à l’établissement d’un véritable cadre de coopération pour un meilleur suivi des activités d’exploitation pétrolière.
Cette nécessité de transparence, de dialogue et de respect des obligations environnementales a également été relevée par Yanick Ongonwou Sonnet, Haut-commissaire au cadre de vie et à l’environnement.
Enfin, Madame le ministre de la Justice a tenu à rappeler l’impérieuse nécessité d’établir un chronogramme d’actes qui seront menés par les différents acteurs, incluant un audit des installations de la société pétrolière qui sera réalisé par un opérateur indépendant et financé par la société Perenco. Elle a souligné que les procédures pénales actuellement en cours devant les juridictions suivront leur cours et a invité les responsables de Perenco à faire preuve de transparence et de bonne volonté dans la résolution de cette affaire.
En vue d’assurer un suivi régulier du dossier, Erlyne Antonela Ndembet-Damas a convié ses hôtes à une nouvelle réunion qui aura lieu le mardi 02 février prochain.
FSS (Source ministère de la Justice)
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