Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a animé un point de presse ce lundi 25 janvier, au cours duquel il n’a pas exclu l’hypothèse d’un reconfinement. Ce, afin de protéger la population en cas de hausse du taux de contamination nationale à la Covid-19.
Au cours de cette conférence de presse, le porte-parole de la présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha est revenu sur les temps forts de l’agenda international du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, en plus des questions d’intérêts nationales, qui ont fait l’objet de toutes les attentions de la part des hommes de presse.
C’est donc par l’hommage rendu par Ali Bongo Ondimba, au maître major Franck Donald Mboundou Moussounda, décédé le 18 janvier dernier au cours d’une mission commandée en République Centrafricaine, que la rencontre s’est ouverte.
Un deuil survenu dans le cadre de la mission multidimensionnelle intégrée des
Nations Unies pour la stabilisation (MINUSCA). Reconnaissante, la nation a récemment élevé son fils disparu au grade de chevalier dans l’ordre du mérite à titre posthume.
Concernant les activités cosmopolites du président de la République, le conférencier s’est entre autres appesanti sur l’élection du Gabon en octobre dernier en qualité de membre du Comité des droits l’Homme de l’ONU. Mais également du dépôt par le pays, de sa candidature au poste de membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2022-2023.
Au sujet des questions de politique intérieure, Jessye Ella Ekogha est revenu sur l’augmentation du taux de contamination national au virus de la Covid-19. Une situation préoccupante aux conséquences multiples, notamment avec la mutation de ce virus et l’apparition de nouvelles variantes (britannique, japonais, sud-africain), beaucoup plus contagieux.
Aussi, en cas de progression dangereuse de la maladie, Jessye Ella Ekogha n’a pas exclu l’hypothèse d’un retour au confinement du Grand Libreville pour protéger le plus grand nombre, contre toutes les formes de contamination. Ce qui affecterait à nouveau un certain nombre de secteurs, tel que celui de l’éducation avec la fermeture des établissements.
«Les décisions qui sont prises ne sont pas faites de guetter de cœur. En fonction de l’évolution ou non des contaminations, il y aura des décisions à prendre, peut être même la fermeture des salles de classes. Si toutefois, les uns et les autres arrivent à se ressaisir, on pourra rouvrir. Rien n’est exclu », a-t-il dit.
De même qu’il n’a pas écarté la possibilité pour le gouvernement de venir en aide aux opérateurs économiques.
Au sujet de la préparation de la campagne de vaccination, il ressort de cette rencontre que le Gabon a d’ores et déjà établi des contacts avec des partenaires internationaux.
À propos du dernier séminaire gouvernemental qui avait pour vocation d’accélérer la transformation économique et sociale du pays, tout en fixant des objectifs ambitieux, le conseiller d’Ali Bongo Ondimba a indiqué qu’«à l’avenir, aucune annonce de nouveaux projets ne sera faite si les projets en question n’ont pas été préalablement financés». De même qu’un reporting sera désormais fait chaque trimestre par les ministres concernés.
À la fois devant le président de la République, le Parlement et devant la population. Ce reporting trimestriel, quasi-inédit en Afrique, selon ce dernier, garantit la transparence, mais aussi l’efficacité du processus. Une pression sur les ministres, qui sont désormais invités par le Chef de l’Etat à éviter tout retard. Au risque d’être sanctionné par ce dernier.
Sur l’élection des sénateurs qui constitue pour lui une avancée démocratique, l’orateur a souligné que «cette disposition est déjà présente dans certaines des plus grandes démocraties dans le monde, et qu’elle permet de renforcer le niveau de compétence du Parlement, ce qui est nécessaire compte tenu de la technicité de plus en plus élevée des dossiers. Ici aussi, en tant que citoyen, on ne peut que s’en réjouir».
Désiré MENZOUGHE
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