Oyem : La CNSS veut recouvrer ses créances

Tel est l'objet de la réunion convoquée mardi par le directeur régional de cette institution au cours d’une réunion à laquelle a pris part le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules Djeki, en présence des personnels des services déconcentrés de l'administration publique et des collectivités locales.

Il s'agissait pour le directeur régional de la Caisse nationale de sécurité sociale  (CNSS), Germain Ebolo, d'appeler ses hôtes de s'acquitter de leurs cotisations sociales.

«L'objet de cette rencontre c'est  de sensibiliser les administrations publiques afin de les amener à répondre de leurs obligations vis-à-vis de la CNSS», a-t-il indiqué, soulignant que son institution est présentement dans une phase d'abattement des créances.

Ces créances s'élèvent à plus de 6 milliards de F CFA, selon les documents remis à la presse et comprennent les créances principales et les pénalités. Elles concernent l'ensemble des services publics déconcentrés des cinq départements de la province du Woleu-Ntem.

Au cours de ce tour de table, le directeur provincial du trésor public, Claver Vendedjena a cependant apporté un bémol au sujet du montant de cette dette, de même qu'il a fourni des explications précises et détaillées autant sur les nouvelles modalités de paiement des obligations sociales, que sur le montant réel de ces créances.

«Ce que je peux dire c'est que la direction de comptabilité du trésor public a initié, il n'y a pas longtemps, deux missions d'apurement de la dette. Logiquement donc, les administrations déconcentrées ne devraient plus avoir une dette vis-à-vis de la CNSS étant donné que celle-ci est censée avoir été soldée. En revanche, ce sont les collectivités locales qui sont toujours redevables à la CNSS. Lors des débats budgétaires, il a été convenu d'une mission en vue de l'apurement de cette dette», a expliqué le directeur provincial du trésor, notant que le problème à ce niveau c'est de connaître le montant réel de la dette des collectivités locales.

Concernant la dette des administrations déconcentrées, M. Vendejana a recommandé au directeur régional de la CNSS de remonter les informations directement à Libreville, au cas où il subsisterait encore des créances à recouvrer.

«Depuis 2020, les règlements de la dette des administrations déconcentrées se font directement à la direction générale à Libreville» a-t-il précisé, reprochant aux responsables de la CNSS leur peu d'empressement à recouvrer leurs dettes.

Au terme de la réunion, les deux parties ont convenu de se retrouver très prochainement pour confronter, puis harmoniser le montant de la dette envers la CNSS.

Ernest Mvie Mendame