En réponse aux vœux de nouvel an qui lui ont été adressés ce mardi à Libreville, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a justifié la révision constitutionnelle initiée et adoptée en décembre 2020.
Pour le chef de l’Etat gabonais, il s’agit de la consolidation de la solidité des institutions du pays qui doivent s’adapter aux réalités du moment.
«Notre Etat n’est pas simplement fort de son gouvernement et de son administration. Il est également fort de ses institutions. Des institutions qui ont démontré toute leur solidité pour nous permettre de traverser les épreuves difficiles que nous avons subies», a déclaré Ali Bongo Ondimba, ajoutant que «Pour être fortes, nos institutions doivent résolument être consolidées, en permanence».
Pour le président de la République il faut savoir s’adapter à un contexte qui change. «Si le toit, que l’on pensait étanche, est ébréché, alors il faut rapidement le réparer», a-t-il indiqué.
S’exprimant sur les dispositions constitutionnelles révisées, Ali Bongo Ondimba a relevé le bien fondé de chacune.
«Nos institutions en sortent bien évidemment renforcées. Notre vie démocratique revigorée. Préciser les conditions de la vacance du pouvoir en fixant des règles claires et sûres, c’est permettre à notre pays de parer à toute éventualité dans les meilleures conditions. Ne pas le faire aurait été irresponsable car gouverner, c’est prévoir», a ajouté le président qui a réfuté l’idée d’une impunité recherchée dans le statut pénal du chef de l’Etat.
« C’est au contraire clarifier les conditions dans lesquelles celui-ci doit, le cas échéant, répondre de ses actes en toute transparence », a-t-il expliqué avant de revenir sur la nomination toute aussi polémique de certains sénateurs.
«Nommer certains sénateurs, c’est offrir au Sénat, et par extension au Parlement, la possibilité d’un surcroit de compétence et d’expérience dans des domaines sur lesquels le pouvoir législatif est appelé à se prononcer. Je terminerais en soulignant que ces précisions, utiles et nécessaires pour notre Pays, ne sont pas des inventions. Elles existent ailleurs dans le monde, en particulier dans les plus grandes démocraties», a-t-il conclu.
Stéphane NGUEMA
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