Politique

Révision constitutionnelle: le tour aux Sénateurs ce lundi

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Sauf surprise, les Sénateurs gabonais vont adopter ce lundi 28 décembre le projet de loi portant sur la modification de certaines dispositions de la Constitution gabonaise.

Malgré la controverse née dès l'annonce de la révision de certaines dispositions de la Constitution gabonaise, le processus de son adoption par le parlement fait son chemin. Après le «Oui» de 120 députés, les Sénateurs vont sans doute leur emboîter le pas cet après-midi au palais Omar Bongo Ondimba.

De façon mécanique, du fait d'une majorité écrasante avec plus de 90 sénateurs, le Parti démocratique gabonais (PDG, parti au pouvoir) devrait l'emporter et permettra au gouvernement d'entamer avec sérénité la modification de plusieurs dispositions de la loi fondamentale.

Auditionnée à ce sujet, la semaine dernière, Rose Christiane Ossouka Raponda, le Premier ministre, avait indiqué aux parlementaires que «depuis la dernière révision constitutionnelle intervenue le 12 janvier 2018, des évènements très importants ont impacté le fonctionnement régulier des institutions et des pouvoirs publics». Le Chef du gouvernement cite à propos l'indisponibilité temporaire du président de la République à exercer ses fonctions et le non renouvellement de l'Assemblée nationale dans les délais constitutionnels. Il y a donc, pour le gouvernement, la nécessité de combler le vide juridique constaté dans ces différentes dispositions.

Seulement, cette révision qui touche l'article 13 portant sur la vacance du pouvoir fait débat, au point que l'opposition et une partie de la société civile dénoncent cette manœuvre qui, selon eux, ne vise qu'à perpétuer des intérêts personnels. 

A l'Assemblée nationale où le débat était porté devant les élus du peuple, le député Jean Robert Goulongana n'est pas allé de mains mortes. Entendu que ce dernier a formulé des réserves notamment sur la procédure d'urgence formulée par le gouvernement pour réviser cette Constitution, d'autant plus que le Premier ministre a estimé, devant le parlement, que la question de la vacance du pouvoir n'était pas à l'ordre du jour.

A cette réserve, s'ajoute la présence du ministre de la Défense nationale dans la composition du collège devant assurer l'intérim du président de la République en cas d'empêchement temporaire ou définitif. 

Ossouka Raponda a justifié cela par un impératif de sécurité et de sûreté nationale, car le ministre de la Défense nationale est en charge de la sécurité du pays, il lui revient, selon le Chef du gouvernement, d'assurer les prérogatives en cas d'empêchement temporaire ou définitif du Président de la République, Chef suprême des armées.

Aimé Sancère Nzengui
 

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