Tenue ce mardi 22 décembre, la dernière conférence de presse de l'année 2020 du porte-parole de la Présidence gabonaise, Jessye Ella Ekogha, a été l’occasion pour lui de revenir sur les récentes activités du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, mais surtout sur les derniers ajustements constitutionnels qui, selon lui, n’ont pas pour but de faire le lit au coordinateur des Affaires présidentielles Noureddin Bongo Valentin.
Animée ce mardi 22 décembre par le porte-parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, la traditionnelle rencontre avec les hommes de médias a permis à ce dernier de passer en revue les grands axes de l’agenda international et national du numéro un gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Aussi a-t-il débuté son propos liminaire par l’organisation à Libreville du sommet en présentiel, des Chefs d’Etat et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Après un mandat de cinq années, couronné avec succès par la validation de la nouvelle architecture (une nouvelle dynamique communautaire qui a pour vocation de booster et renforcer l’intégration entre les Etats membres), Ali Bongo Ondimba a donc passé le flambeau, le 27 novembre dernier, à son homologue du Congo, Denis Sassou Nguesso.
Très impliqué dans le processus d’intégration régionale et continentale, le chef de l’Etat gabonais a participé, par visioconférence, au sommet de l’Union africaine (UA) le 5 décembre dernier. Rencontre au cours de laquelle il a de nouveau rappelé l’engagement total du Gabon dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Au plan local, son porte-parole est revenu sur l’engagement permanent de ce dernier dans la riposte contre la Covid-19. Une lutte et une surveillance sanitaire qui permettent aujourd’hui au pays d’enregistrer une certaine stabilité du nombre de cas actifs. Selon les données fournies par le Copil, le lundi 21 décembre dernier, le nombre de cas était de 73.
Des résultats, bien qu’encourageants, qui ne signifient cependant pas que la maladie du coronavirus a été définitivement éradiquée sur l’ensemble du territoire national, a rappelé le conférencier. «Pour autant, ça ne signifie pas que le virus a disparu, loin s’en faut. A cet égard, nous devons, tout particulièrement en cette période, redoubler de vigilance», a-t-il déclaré.
Répondant aux interrogations de ses hôtes, notamment celles relatives au projet de loi portant modification de la Constitution, adopté vendredi dernier en conseil des ministres, le conseiller d’Ali Bongo Ondimba indiqué dans son discours que l’actuel réajustement constitutionnel ne vise pas à installer le coordinateur des Affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, au pouvoir.
«En ce qui concerne la rumeur selon laquelle le coordinateur des affaires présidentielles devrait très bientôt occuper le poste de ministre de la Défense, c’est un mauvais calcul. Si ce dernier souhaitait se présenter à la candidature de la Présidence de la République en cas de vacance, il ne pourrait pas faire partie du collège. Les trois membres dudit collège, le président de l’Assemblée nationale, du Sénat et ministre de la Défense nationale ne peuvent pas se présenter à l’élection présidentielle. Dans tous les cas, s’il est nommé à ce poste, il devrait démissionner en cas de vacance du pouvoir», a fait savoir Jessye Ella Ekogha.
Avant de préciser que «la vacance du pouvoir n’a jamais été à l’ordre du jour, et qu’elle n’est pas à l’ordre du jour». Le porte-parole du Palais présidentiel a rassuré les uns et les autres de ce que «le Chef de l’Etat va bien».
De même qu’il a précisé au sujet de la mission dudit collège, que ce dernier dirige le pays, tout en organisant dans les délais constitutionnels requis, l’élection présidentielle. Il ne dispose toutefois pas de toutes les prérogatives du chef de l’Etat, et ne peux par exemple pas dissoudre l’Assemblée nationale.
Au sujet de la présence du ministre de la Défense dans ce collège, l’orateur a déclaré qu’elle s’inscrit d’abord dans le cadre de la sécurisation des populations et du territoire. Ce qui, selon lui, n’est pas propre au Gabon.
Désiré Menzoughe
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