Le vice-président de la commission permanente de discipline du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Dieudonné Meyo Me Nkoghé, a apporté des éclairages suite aux informations relayées dans la presse concernant les sanctions infligées à quatre de ses militants.
Le 1er décembre dernier, des informations relayées dans la presse faisaient savoir que le Parti démocratique gabonais aurait suspendu, pour trois mois, quatre de ses militants en service au siège de cette formation politique. Il s’agit notamment d’Achille Tinzi Bekatse, chef de service accueil et sécurité, Gaétan Pondot, chef de service adjoint, Georges Mibekoua et Bitou Karole Beti, agents au service accueil et sécurité.
A cette suspension de ces militants, s’ajoutait également une interdiction pour ces derniers de prendre part à toutes les activités du PDG avec le risque d’être traduits en conseil de discipline.
Partant du fait que cette actualité ne cesse de constituer des choux gras pour la presse, le parti au pouvoir, par l’entreprise de la Commission permanente de discipline, a tenu à faire l’éclairage sur ce sujet.
Ainsi, contrairement à trois mois, le vice-président de la Commission permanente de discipline du PDG a dit que face à ces actes de trahison, d’usurpation et d’escroquerie, ladite Commission a prononcé des sanctions de suspension de fonction et d’activité de six mois à un an selon les cas à l’encontre des mis en cause.
Revenant sur les faits reprochés aux quatre militants, Dieudonné Meyo Me Nkoghé a déclaré que : «Au terme d’une procédure contradictoire conduite par la Commission permanente de discipline, conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti, les camarades mis en cause se sont rendus coupables pour des faits ci-après établis : formulation des promesses de nomination et de promotion à l’endroit de plusieurs hauts cadres du parti en contrepartie du versement de fortes sommes d’argent, usurpation du titre de chargé de missions du camarade Secrétaire général du PDG, usurpation du titre d’agents des services spéciaux du parti, lesdits services n’existent pas au sein du PDG, le débauchage des militants du parti au profit d’une association de jeunes aux velléités hégémoniques».
Dans cette optique, il a justifié la délibération de la Commission portant sanctions infligées, par le fait que les quatre militants ont reconnu, au terme de leurs auditions, les faits qui leur sont reprochés, tout en exprimant leur profond regret et sollicité la clémence du président du parti, Ali Bongo Ondimba, au regard de la gravité des actes qu’ils ont posés.
Justifiant également la décision de cette formation politique de suspendre les quatre militants par la gravité des actes commis, le vice-président de la Commission permanente de discipline du PDG a ajouté que leurs agissements ont porté atteinte à l’image du parti.
«Lesdits actes, qui tombent sous le coup des dispositions des articles 92 des statuts, 102 du règlement intérieur et 22 du Guide de procédure de la Commission permanente de discipline, relèvent notamment de l’atteinte à l’unité du parti, l’intelligence avec l’adversaire politique et la commission d’actes contraires à la probité et à la morale politique», a-t-il fait savoir.
Regrettant la récupération qui en est faite dans la presse, Dieudonné Meyo Me Nkoghé a tenu à rappeler que les sanctions prononcées cadrent bel et bien avec la procédure relevant du fonctionnement interne du parti.
«Le Parti démocratique gabonais est un parti organisé et régi par des textes auxquels ses militantes et militants ont librement souscrit. A cet effet, ils sont tenus de se conformer à toute la rigueur des textes en vigueur au sein du parti. En conséquence, ces sanctions infligées à des camarades, dans le cadre d’une procédure relevant de la gestion interne du parti, ne sauraient donner lieu aux tentatives hasardeuses de récupération politique observées depuis quelque temps dans une certaine presse», a-t-il insisté.
Avant de conclure que : «Il apparait clairement qu’au regard de la virulence des articles à charge contre le Secrétaire général du parti, le camarade Éric Dodo Bounguendza, que ces manœuvres d’instrumentalisation menées par la presse interposée, visent à semer la confusion au sein du Parti démocratique gabonais. Le PDG, accaparé par sa noble mission d’appui et de soutien de l’action du gouvernement dans la concrétisation de la vision de développement du Distingué camarade président Ali Bongo Ondimba, ne peut se laisser distraire par ces manœuvres de diversion, d’avance vouées à l’échec».
Stéphane NGUEMA
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