Politique

Le CND veut la plénitude de toutes ses actions 

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C’est ce qui ressort de la deuxième session ordinaire du Conseil national démocratie dont les travaux ont été clôturés par son président, Maître Séraphin Ndaot Rembogo. Devant les Conseillers membres, il est revenu sur les différentes thématiques qui ont été traitées en Commissions axées sur le fonctionnement de l’institution.

A l’ouverture des travaux de cette session le vendredi 4 décembre écoulé, le président du CND a dénoncé les insuffisances dans le fonctionnement de cette institution. Il a relevé à travers plusieurs faits, la non implication de l’institution dans les résolutions des problèmes qui relèvent de son champ d’action.

Cette situation a donc été abordée dans les travaux en Commissions qui ont constitué la deuxième session ordinaire. Des travaux qui ont abouti a plusieurs avis et recommandations allant dans le sens d’inviter les pouvoirs publics à donner au CND la place qui lui revient de droit conformément aux accords de Paris et résolutions du dialogue politique d’Angondjé. 

«Ce qu’il faut également retenir c’est la nécessité d’organiser le CND et de lui donner la plénitude de toutes ses actions pour lui permettre de descendre sur le terrain et faire en sorte que cette institution puisse contribuer au développement de la démocratie dans notre pays. C’est un cadre d’échanges multiformes qui nous permettra véritablement d’asseoir la démocratie dans notre pays. Ces différents échanges nous permettent aussi de réguler la démocratie de telle sorte qu’elle ne soit plus aujourd’hui dans la rue. Nous avons, comme on le dit chez nous, un Mbandja au sein duquel lorsqu’il y a un problème qui se pose, toute la classe politique doit pouvoir s’asseoir pour traiter des problèmes de fonds», a déclaré le porte-parole de cette institution, Martin Boudzanga. 

«Il appartiendra également aux pouvoirs publics de faire en sorte que le Conseil national de la démocratie, puisse être dans ses véritables habits pour lui permettre de travailler. Lorsque cette institution a été créée par référendum au sortir des accords de Paris, un sens avait été donné. Et, au sortir des accords politiques d’Angondjé, il a été effective acté. Il faut donc aller jusqu’au bout pour que le CND puisse s’exprimer pleinement. Un certain nombre de résolutions prises à Angondjé parmi lesquelles celle de renforcer les capacités du CND. Cela doit être acté et non pas resté au stade de la parole. Ces décisions doivent être traduites en textes de loi pour que le CND ait la plénitude de l’action qui lui a été confiée »,a-t-il poursuivi. 

Les conseillers membres ont donc exprimé le vœu d’une rencontre entre le CND et le président de la République, pour la résolution de ce problème qui empêche l’institution de bien se déployer. 

«Il y a des problèmes qui nécessitent qu’on s’assoit pour les résoudre afin que le CND apporte l’action que le peuple attend. Il est urgent aujourd’hui que le CND puisse rencontrer les plus hautes autorités de la République pour traiter d’un certain nombre de problèmes pour la résolution de cette question qui a fait en sorte que les Conseillers membres puissent s’appesantir dessus. Nous attendons avec impatience cette rencontre pour nous permettre de discuter avec le chef de l’Etat en vue de permettre au CND d’évoluer normalement», a-t-il dit. 

Outre la question relative à l’organisation  du CND, les Conseillers membres ont également planché d’autres thématiques parmi lesquelles, la concertation permanente de la classe politique, le financement des partis politiques, et la nécessité d’une concertation avec le Gouvernement pour qu’un certain nombre de résolutions et d’avis puissent être appliqués pour le bien être de la population.  

Créée en 1996 au lendemain des accords de Paris de 1994, le CND a connu une redynamisation en 2015, à l’initiative du président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans le but de permettre un dialogue permanent au sein de la classe politique. 

En 2019, le Gouvernement avait renforcé ses missions afin de rendre le débat public plus constructif et moins stérile. Prenant le statut d’autorité administrative indépendante, elle s’est vu chargée notamment de l’élaboration d’un code de bonne conduite à l’usage des acteurs de la vie politique nationale, de veiller à son application, d’assurer la médiation dans les conflits opposant les acteurs politiques entre eux, d’assurer la promotion du consensus autour des questions d’intérêt national et des principes démocratiques et républicains, de contribuer au renforcement de l’unité nationale par l’enracinement de la culture, du pluralisme et de la tolérance politique, de promouvoir les relations entre les partis politiques, de contribuer au renforcement des capacités des politiques, et du suivi des accords et recommandations des dialogues politiques. 

Il compte à ce jour, 76 partis politiques, tous bords confondus qui y siègent. 

Stéphane NGUEMA
 

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