L’Assemblée générale de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), tenue le 30 novembre dernier à Brazzaville en session extraordinaire, a autorisé le lancement d’un programme d’émissions obligataires par Appel public à l’épargne (APE) de 300 milliards de F CFA sur les trois années restantes 2020, 2021 et 2022.
Afin de sécuriser les Fonds de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), la dernière Assemblée générale (AG) tenue sous la présidence de son Excellence Henri-Marie Dondra, ministre des Finances et du Budget de la République Centrafricaine et par ailleurs président de l’AG, a donné son accord sur l’ouverture d’émissions obligataires par Appel public à l’épargne pour un montant de 300 milliards de F CFA durant trois ans (2020, 2021 et 2022).
Selon la BDEAC, cette initiative s’inscrit dans l’objectif prioritaire n°2 du Plan stratégique 2017-2022 qui encourage la Banque à sécuriser et diversifier ses sources de financements.
Ces fonds mobilisés permettront non seulement de financer les projets du secteur privé avec des ressources adaptées en termes de maturité, différé les taux, mais aussi, de financer la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires du Programme Économique régional de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), en monnaie locale.
«En effet, les titres de la BDEAC étant exonérés d’impôts et de taxes dans l’ensemble des pays de la CEMAC conformément à ses statuts, les investisseurs qui achèteront ses titres bénéficieront d’une garantie de rentabilité, de sécurité et de liquidité, fondée sur les performances de l’Institution et son actionnariat diversifié», précise le communiqué de la BDEAC.
Aussi, ces émissions permettront à la banque de nourrir son ambition de se positionner comme un émetteur de référence sur le marché financier régional.
D’après ledit communiqué, la BDEAC a déjà à son actif une émission obligataire par APE en 2010 sur le marché de la CEMAC pour un montant de 30 milliards. Et un peu plus tôt, en 2005 et 2007, deux opérations d’emprunts obligataires par placement privé de 40 milliards de F CFA. Lesquels ont été dénoués et éteints à bonne date.
Florine Angue
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