Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo a tenu une conférence de presse ce jeudi 8 octobre, au cours de laquelle il a décliné les grandes lignes de son récent voyage en Angola, qui avait pour but de remercier le président de la République, João Lourenço, pour son soutien à la tête de la Commission. Mais surtout pour faire de la pédagogie autour des valeurs de l’intégration régionale.
De retour de Luanda en Angola, où il a été reçu par le président de la République, João Lourenço, Gilberto Da Piedade Verissimo, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC) a échangé avec la presse ce jeudi 8 octobre.
Livrant les grandes lignes de ce premier voyage officiel qui a eu lieu au lendemain de sa nomination à la tête de la CEEAC, le 31 juillet dernier, Gilberto Da Piedade Verissimo a dit que ce premier déplacement angolais avait pour but essentiel de remercier le premier angolais, pour le choix porté sur sa personne lors du choix de la candidature au poste de président de la Commission.
«Je me suis rendu en Angola pour remercier le président angolais, João Lourenço. Ce, pour m’avoir désigné auprès de ses pairs pour occuper le poste de président de la commission de la CEEAC», a-t-il déclaré.
Mettant à profit son séjour angolais, Gilberto Da Piedade Verissimo a rencontré certains ministres du gouvernement local afin d’échanger, mais surtout de faire de la pédagogie autour des valeurs de l’intégration régionale.
Pour le nouveau patron de la CEEAC, bien que vielle de trente-sept ans, la région n’a en effet connue de réelle fusion entre les Etats membres. D’où pour lui, la nécessité d’user de pédagogie pour la rendre plus active, voire formelle quand bien même certaines régions entretiennent des échanges commerciaux entres elles.
Comme autres sujets d’intérêt communautaire du moment, le lancement de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), qui démarre en janvier 2021, a également fait l’objet d’une attention particulière entre les deux parties. À propos de la démarche, le conférencier a indiqué que certains Etats de la région, dont l’Angola, n’ont toujours pas officiellement ratifié cet accord. D’où l’importance de la pédagogie au sujet de l’intégration régionale, a-t-il martelé.
Comme autre préoccupation majeure au centre des échanges, il y a eu également la situation de la double appartenance de certains pays, à plusieurs communautés économiques régionales. Le cas de la République démocratique du Congo (RDC), qui appartient à la CEEAC, mais aussi à la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADEC). Le pays devra d’ailleurs appartenir à une troisième union dans très bientôt.
Dans le cadre du règlement de cette question sensible, le numéro un de la CEEAC a souligné qu’«en principe dans ces cas, il y a toujours le choix d’appartenir à un espace ou à un autre».
À cause de son caractère hybride, cette situation impacte également sur les tarifs douaniers pratiqués dans ces pays, à double appartenance régionale. Notamment en termes d’harmonisation.
Outre les rencontres avec les officiels, cette mission a également permis à Gilberto Da Piedade Verissimo d’échanger avec les principaux acteurs du secteur privé local. Avec ces derniers, le partage a porté sur leur façon de concevoir l’intégration régionale.
Lors de la première célébration de la journée de la communauté qui aura lieu le 18 octobre prochain, les organisateurs prévoient une grande conférence de la sous-région. L’idée étant justement de poser les bases de la création d’un forum régionale pour le secteur public-privé. Mais aussi pour activer la création d’un conseil des affaires de l’Afrique centrale, qui réunira les entreprises privées de tous les Etats membres de la communauté.
Désiré MENZOUGHE
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