Les habitants des principaux quartiers de la commune de la commune de Minvoul, le chef-lieu du département du Haut-Ntem dans la province du Woleu-Ntem (Nord), pointent du doigt la Société d'énergie et d'eau du Gabon (Seeg) qui priverait la ville d’eau courante.
A Minvoul, il ne fait pas bon d'habiter le centre-ville et les principaux quartiers de la ville. Et pour cause, l'eau est une denrée rare. Hormis le petit périmètre où se trouvent les services administratifs (préfecture, gendarmerie, perception, conseil départemental, hôpital), l'eau ne coule dans les robinets nulle part ailleurs. Seules les quelques habitations qui jouxtent cette zone voient encore de l'eau couler de leurs robinets.
Pour le reste de la population dans la cité, l'unique solution consiste à acheter de l'eau auprès des habitants de la zone « privilégiée ».
Ainsi un ballet incessant de motos transportant des bidons de 20 litres remplis ou vides est observé au quotidien, dans cette agglomération d'environ quinze mille âmes.
«Voilà plus de cinq ans que nous subissons cette situation pour le mois inconfortable, car vous le savez l'eau c'est la vie. Or à Minvoul, la Seeg est incapable d'assurer son service en dépit de récurrentes récriminations», s'emporte cette jeune mère de famille visiblement désabusée et en colère.
D'autant que, domiciliée au quartier Akone-Ntang, elle vient de payer, en notre présence, un moto-taxi pour le transport de huit bidons de 20 litres d'eau. Une tâche dont elle s'acquitte quotidiennement, comme du reste la majorité des habitants de la ville.
Nous n'avons pu, hélas, rencontrer un agent de la Seeg afin de nous édifier sur cette incurie dont la dame des eaux est par ailleurs coutumière. A Minvoul, ce ne sont pas les cours d'eaux intarissables qui font défaut.
Ernest Mvie Mendame
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