Les assurés et non assurés ont du mal à réaliser certains examens dans les structures sanitaires publiques comme les Centres Hospitaliers Universitaires de Libreville et d’Owendo (CHUL et CHUO), car les biologistes renvoient les patients dans les structures privées, plus chères.
Dans un environnement où la population est censée se soigner quasi-gratuitement, les tarifs des examens varient fortement selon le régime d’assurance maladie des patients et dans différents centres de santé.
Les patients présentant des affections courantes ou de longue durée voient certains de leurs bons d'examens non pris en charge par leur assurance maladie ou à la limite, ne sont pas pratiqués dans ces structures publiques.
En effet, lorsqu’un patient se rend dans un centre hospitalier pour effectuer des examens médicaux dans les hôpitaux publics, il est systématiquement renvoyé au sein des laboratoires privés. Les raisons évoquées sont: appareils non fonctionnels, absence de réactifs ou les machines sont plantées, etc.
Alors que les cas urgents habituellement traités dans les structures privées sont transférés vers les hôpitaux publics censés répondre à tous les services et avoir les laboratoires de référence et de qualité.
Pierre, un patient assuré, rencontré au CHUL, avait sur lui huit (8) examens d'analyses pour vérifier, entre autres, le taux de cholestérols et de sucre dans le sang. Ce dernier n'a pu réaliser que quelques examens et les autres allaient être réalisés en clinique où les coûts d'analyses médicales sont deux ou trois fois plus onéreux.
«Les raisons évoquées par certains biologistes sont la panne des machines et le déficit criard en équipements. C'est triste de savoir que dans les structures hospitalières publiques, on ne puisse pas faire tous les examens possibles. Il faut toujours qu'on fasse souffrir les Gabonais», a-t-il déploré.
Du côté des structures privées, l’écart en termes de coût se justifie par des fixes et variables que le cabinet de santé doit supporter. «Nos structures sanitaires disposent d’appareils de qualité à travers un plateau technique huppé, permettant de réaliser les examens dans les normes requises. Ces atouts rassurent sur la fiabilité des examens qui y sont effectués accompagnée d’une équipe de professionnels repartis dans différent services», tels sont les raisons évoquées par un responsable d'une structure privée.
Seule une bonne gestion de la qualité dans les laboratoires permettra aux pays de fournir des résultats d’analyses fiables sur lesquels la communauté nationale pourra s’appuyer en cas d’urgence.
Différents types d’appareils sont utilisés au laboratoire, chacun d’entre eux doit fonctionner correctement. Choisir le bon matériel, l’installer correctement, s’assurer que les nouveaux appareils fonctionnent bien et développer un système de maintenance font partie du programme de gestion du matériel au sein du système de gestion de la qualité.
À noter que le laboratoire est un partenaire incontournable de la surveillance, la détection et la prévention des maladies et des autres programmes de santé publique. Les laboratoires doivent répondre aux besoins des personnels de santé publique en tenant compte des problèmes.
Loriale Komba Manfoumby
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