Pour une première fois à Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié, et dans l’ensemble du Gabon, les résultats du premier tour du baccalauréat seront connus des candidats par téléphone mobile et non publiquement comme par le passé à cause des contraintes liées à la crise sanitaire du Covid-19.
Candidats, parents et connaissances l’ont tous compris, preuve que les Centres d’examens pour les baccalauréats technique, scientifique et général, en l’occurrence le lycée technique Nyonda Makita, le collège/lycée Saint Gabriel et le lycée publique Jean-Jacques Boucavel, à Mouila, ne sont pas assiégés. Seuls quelques agents des Forces de l’ordre indiscrets d’apparence vous bloquent l’accès tout en orientant le public: «pas d’accès ici, s’il vous plaît» ou «veuillez attendre les messages dans vos téléphones».
De fait, les esplanades et bâtiments de ces centres d’examens sont presque vides en dehors des personnels évaluateurs, jurys qui sont vus par moments traversant une salle à une autre, avec une consigne générale, le port d’une bavette au visage. Devant les portillons d’entrée des établissements ou salles de correction, puis celles de compilation des résultats, les obligations hygiéniques sont de mise et la surveillance stricte des agents aussi, comme à l’image d’un ’’PC crise’’ (poste de contrôle de crise, ndlr).
Dans la rue ou les quartiers, l’ambiance est terne tant l’attente de ces résultats est freinée par la nouvelle mesure gouvernementale, de rendre les résultats ’’in box’’ à partir des téléphones portables, aidée déjà depuis près de six mois par la fermeture des débits de boissons pour faire le tintamarre, même si quelques hors-la-loi bravent encore ’’les cadenas des pouvoirs publics’’, en consommant de l’alcool à guichets fermés. Sinon, certains candidats sont sereins, d’autres ne le sont que partiellement, pointant du doigt la rupture des enseignements.
Joint au téléphone, le directeur d’académie provinciale de la Ngounié (DAP), Anicet Mfoubou, se trouvait au Centre d’examens du lycée d’Etat Paul Marie Yembit à Ndendé, chef-lieu du département de la Dola, sud de la Ngounié, qui reçoit également les candidats des villes de Mbigou (chef-lieu du département de la Boumi-Louétsi) et Lébamba (chef-lieu du département de la Louétsi-Wano), pour superviser les conditions de proclamation de ces résultats. «J’attends le top de Libreville pour commencer à donner ceux du Centre d’examens de Ndendé», a-t-il fait savoir.
Pour l’heure, il est difficile de savoir combien sont admis au premier tour et le nombre d’admissibles ou de recalés dans la province de la Ngounié.
JPM/CSM
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