Société & Culture

10 ans de prison dont 8 avec sursis et 200 mille d’amande pour Rosine Adre, elle est enfin libre 

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La Cour criminelle spécialisée du Palais de Justice de Libreville a prononcé le lundi 28 septembre 2020, la remise en liberté de Rosine Adre après avoir passé deux ans de détention préventive à la prison centrale de Libreville pour trafic et exploitation d'enfants et défaut de carte de séjour.

Âgée de 30 ans, la jeune femme de nationalité béninoise a été relaxée suite à une décision de la Cour criminelle spécialisée devant laquelle elle comparaissait le lundi 28 septembre écoulé. 

Bénéficiant de la clémence de celle-ci, a été condamnée en répression à 10 ans de prison dont 8 avec sursis et une amende de 200 mille franc CFA, après avoir été reconnue coupable des faits qui lui sont reprochés.

Ces faits remontent en mars 2018, lorsque dame Rosine Adre est arrêtée par les éléments du Commissariat de Belle-Vue 2, dans le 4ème arrondissement de Libreville. 

Elle est accusée d'avoir fait venir une adolescente du nom de Dassou Nassicka, âgée de 14 ans, au Gabon, aux fins d'exploitation. La petite fille était surprise dans la rue par la police alors qu'elle portait une cuvette pleine d'arachides sur sa tête. 

Elle a été conduite, par la suite, par les agents au domicile de Rosine Adre. Au Commissariat, cette dernière a tout nié à bloc pendant l'interrogatoire. Rosine Adre a dit «n’avoir amener la jeune fille au marché que ce jour parce qu’elle était dans l’obligation de trouver la somme de 30.000 francs CFA afin de compléter l’argent du loyer de 60 mille francs CFA que lui réclamait le bailleur sous la menace de l'expulser».

Le ministère public, représenté par le procureur général, Steeve Ndong Essame, a, dans ses réquisitions, demandé à la Cour de reconnaître coupable l'accusée du crime d'exploitation d'enfants de moins de 18 ans et d'écoper d'une peine lourde conformément aux dispositions de l’article 343 alinéa 3 du Code pénale gabonais. Et aussi, d'être expulsée du Gabon avec une interdiction d'entrer de 20 ans.

Tout en sollicitant qu’on lui accorde des circonstances atténuantes, le maître des poursuites a requis 12 ans de prison dont 10 avec sursis.

Mais dans leur plaidoirie, ses avocats, Me Carole Moussavou et Me Bisseke Mbani ont présenté les risques de mettre en mal ses deux enfants aujourd'hui à l'orphelinat en raison de l'absence de l'amour maternelle. 

En donnant son verdict après 2 heures de secret, la Cour dont la présidente est Lydie Paillat, a frappé l'accusée, avec beaucoup de clémence, de 10 ans de prison dont 8 avec sursis et une amende de 200 mille francs CFA.

Cette dernière devrait regagner son domicile après avoir rempli des formalités administratives à la prison du Gros Bouquet dans laquelle elle a passé deux ans et plusieurs jours. 

Willy Arnauld NGUIMBI
 

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