Société & Culture

Violences en milieu scolaire : la justice intraitable dans la répression

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Le procureur André Patrick Roponat.

LIBREVILLE, 15 novembre (AGP)-À la suite des échauffourées, ayant récemment opposées les élèves du lycée Technique Omar Bongo à ceux du lycée Paul Indjendjet Gondjout et du lycée Léon Mba de Libreville, le procureur de la République, André Patrick Roponat, a déclaré ce mardi 15 novembre 2022, lors d’une communication, que la justice sera intraitable dans la répression.

Les violences enregistrées ces derniers temps au sein et aux abords des établissements scolaires, particulièrement à Libreville, n’ont pas manqué de faire réagir les plus hautes autorités du pays, notamment celui du ministère de l’Education nationale, premier responsable de ces structures éducatives. Un fait qui n’a pas également laissé le parquet sans voix, vu les troubles engendrés par ces actes de délinquance.

C’est donc par un communiqué que le procureur de la République, André Patrick Roponat, s’est prononcé sur la question, ce soir sur les antennes de la chaîne de télévision nationale. Ce dernier a indiqué, tout d’abord, que si la justice a un rôle à jouer avant toute sanction pénale prononcée par les juridictions de jugement, il intervient que lorsqu’une infraction à la loi pénale est commise.

Aussi, précise-t-il, cette infraction donne lieu à une enquête préliminaire menée par les officiers de Police judiciaire, et conformément à l’article 19 du code de procédure pénale, des OPJ  doivent rechercher les auteurs des infractions, rassembler les preuves de celles-ci et les présenter devant les juridictions compétentes. Toutefois, l’article 4 de la même loi indique que l’enquête est secrète et que les personnes interpellées, du fait du principe de la présomption d’innocence, ne peuvent être exhibées.

Ensuite, il a tenu à rappeler que le parquet n’a pas pour mission primordiale la police administrative qui est une police de prévention. Cependant, il insiste sur le fait que le Gabon ne saurait être l’otage d’une quelconque terreur juvénile, dont il n’est pas forcement établi que les auteurs de ces faits soient des élèves des établissements considérés.

Ainsi, face aux auteurs de violence et de propagation de fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public, il a affirmé ce qui suit : ‘’La justice ne faiblira pas et prendra ses responsabilités en restant intraitable dans la répression. Car, les sanctions prévues par les articles 230 et 93 du code pénal à savoir : cinq (5) ans d’emprisonnement ou plus, dans un cas comme dans l’autre, puis 1 000 000 et 3 000 000 d’amendes seront appliquées avec la rigueur qui sied’’.

Par ailleurs, il en a profité pour interpeller les parents à jouer leur rôle dans l’éducation de leurs enfants et qu’ils cessent d’être des démissionnaires. Car, a-t-il dit : ‘’La force d’un État repose aussi sur les valeurs inculquées à sa jeunesse’’. De ce fait, cette démission, de la part des parents, peut engager la responsabilité civile de ceux-ci, au travers d’actions en justice des victimes.

Toute victime d’une infraction a le droit de porter plainte auprès des unités de Police judiciaire si ce n’est au parquet directement. Lequel transmettra pour une enquête la plainte reçue aux officiers de Police judiciaire.

ANM/CBO/VEM

Chancelle BIKET ONANGA

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