Transition au Tchad : le président Félix Tshisekedi nommé facilitateur par la CEEAC

LIBREVILLE, 26 octobre (AGP) le Président de la République Démocratique du Congo (RDC) a été désigné facilitateur dans le processus de la transition au Tchad par ses pairs de la sous-région de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), à l’occasion d’un sommet extraordinaire,  tenu  mardi 25 0ctobre 2022.

Suite à la répression sanglante des manifestations ayant fait près de 50 morts et 300 blessées au Tchad,  le 20 octobre Ecoulé, le Président Félix Tshisekedi a été désigné par ses pairs en tant que facilitateur de la transition dans ce pays.

A cet effet, il aura pour mission de recréer la confiance entre différentes parties au conflit, après les évènements malheureux, récemment survenus à N’Djamena la capitale, ainsi que  dans les villes de Moundou et Koumara, a recommandé la  (CEEAC). ‘’Il s’agit à présent de remettre la transition sur de bons rails avec le peuple tchadien en tenant compte à la fois de ses aspirations, des valeurs et idéaux de l’Union africaine et de la CEEAC, ainsi que des principaux fondamentaux qui guident leurs actions en pareille circonstance.’’, a indiqué le président congolais.

Pour y parvenir devant la situation chaotique au Tchad, trois chefs d’Etat ont répondu présents à l’urgence de l’invitation de Félix Tshisekedi, qui préside actuellement la CEEAC pour trouver une issue idoine, notamment, le Tchadien, Mahamat  Idriss Déby, le Congolais Denis Sassou-Nguesso et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Hormis, leur solidarité et leur compassion vis-à-vis du peuple tchadien, les dirigeants présents à Kinshasa ont condamné le recours à la violence à des fins politiques.

En revanche, les dirigeants de la région ont félicité le peuple tchadien pour l’organisation du dialogue national qui, a pu rassembler la plupart des partis politiques, des mouvements politico-militaires et des organisations de la société civile dans la perspective de jouer un rôle important pendant la période de transition retenue, de deux ans.

En effet, la CEEAC estime que ce n’est pas le moment d’isoler le Tchad, demandant même à l’ONU et à l’Union africaine, de renforcer leur appui diplomatique, financier, matériel et technique au processus de transition amorcé dans ce pays, a indiqué le président en exercice de la CEEAC.

Aussi, Félix Tshisekedi sait également que le peuple tchadien est impatient de retrouver la paix et la stabilité : ‘’L’heure n’est plus aux discours, mais aux actions concrètes et rapides pour assister ce pays frère à mener à bon port ce processus.’’a- t-il exhorté.

Selon un diplomate en poste à Kinshasa, le chef de l’Etat congolais joue la crédibilité de l’organisation régionale à travers ses nouvelles fonctions de facilitateur. ‘’Un défi pour le chef de l’Etat congolais qui va devoir faire preuve d’impartialité et surtout d’efficacité.’’, renchérit un autre diplomate africain, pour parvenir à la désescalade.

Par ailleurs, certains opposants tchadiens dont le mouvement citoyen congolais Lucha, qui a appelé les membres de la CEEAC à condamner  ce qu’elle appelle le massacre du 20 octobre et de demander le transfert du pouvoir aux civils espéraient que la CEEAC serait ferme vis-à-vis de Mahamat Idriss Déby, mettant  ouvertement à son passif les morts enregistrés dans les récentes manifestations.

AL/DT/CEM-AGP (source RFI)