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Tentative de coup d’État à Sao Tome et Principe

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View taken 31 July 2001 shows the center of Sao-Tome, former Portuguese colony where 140,000 people live. The archipelago is situated 300km from the Gabonese coast. AFP PHOTO DESIREY MINKOH / AFP PHOTO / DESIREY MINKOH

Libreville, 28 novembre 2022 (AGP)-Une tentative de coup d’Etat a eu lieu dans la nuit de jeudi 24 au vendredi 25 novembre 2022 à Sao Tomé et Principe. Selon le bilan provisoire, quatre personnes sont mortes, dont trois assaillants, et l’opposant et ancien mercenaire Arlécio Costa.

Depuis samedi soir, le président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Verissimo, et le représentant spécial en Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abdou Abarry, sont au chevet de cet archipel pourtant réputé pour sa stabilité.

«Pour un pays de paix et de consensus, qu’il y ait une tentative de coup d’État n’est pas acceptable», a déclaré le représentant des Nations unies en Afrique Centrale. Et d’ajouter, en ce qui concerne les photos de suspects torturés : «ce que nous avons visualisé dans les médias est tout autant inacceptable. Nous sommes venus exprimer notre solidarité face à cette situation terrible».

Selon le chef d’état-major santoméen, Olinto Paquete, trois des quatre assaillants ont été tués par une explosion, durant l’assaut contre la base militaire. L’opposant Arlécio Costa serait mort, quant à lui, après avoir sauté d’un véhicule alors que les autorités l’avaient arrêté chez lui, a-t-il expliqué.

En outre, le brigadier Olinto Paquete a indiqué qu’une enquête est en cours pour éclaircir les circonstances de ces décès et a précisé ne pouvoir expliquer l’origine des photos. «Nous enquêtons pour savoir d’où elles viennent. Notre but est que les individus soient interrogés et que, grâce à eux, nous sachions ce qui s’est passé. Dès les premières heures d’une attaque, tout est possible. Mais après, nous avons la lucidité de vouloir préserver l’État de droit», a-t-il déclaré.

L’opposition parle d’une dérive et exige « la libération des détenus ». «Ils sont en danger de mort. Nous avons vu les images horribles de victimes torturées. Nous alertons sur le risque d’installation d’un pouvoir dictatorial avec l’intention de bâillonner la démocratie et intimider les opposants à travers un régime de terreur, peur et persécution», a déclaré Raul Cardoso, député du parti MLSTP/PSD.

Selon le procureur, deux enquêtes ont été ouvertes pour élucider la situation. Par ailleurs, dans un communiqué sur le compte Twitter de l’Union africaine, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat « condamne fermement la tentative de coup d’État ».

AL/VEM/FE

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