Politique

Souveraineté alimentaire au Gabon : Vers la mise en place d’une stratégie de substitution des importations

0
Les membres du gouvernement présents à l'ouverture des travaux.

Dans le cadre de la bataille 4 de la Task force relative au renforcement de la souveraineté alimentaire et au développement des filières exportatrices au Gabon, le ministre en charge de la promotion des investissements, des partenariats publics-privés, chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires Carmen Ndaot, accompagné du ministre de l’Agriculture, de l’élevage, de la pêche et de l’alimentation Biendi Maganga Moussavou, a procédé ce mercredi 19 mai 2021 à Libreville, au lancement des travaux sur la stratégie de substitution des importations au Gabon.

Les membres du gouvernement présents à l’ouverture des travaux.

« Aujourd’hui, il s’agissait de lancer une réforme économique de la Task force notamment la stratégie de substitution des importations. Il faut rappeler que cette stratégie est en appui de la bataille numéro 4 du Plan d’accélération de la transformation(PAT) de notre économie, notamment dans le renforcement de notre souveraineté alimentaire », a déclaré le ministre en charge la promotion des investissements Carmel Ndaot, en présence du directeur général de l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI), Ghislain Mboma, des représentants des administrations et opérateurs économiques nationaux.

Lesdits travaux s’inscrivent, selon les organisateurs, dans le cadre du Haut conseil d’investissements (HCI), et dans l’optique de consolider le partenariat entre l’Etat et le secteur privé national, indispensable à la mise en œuvre de cette stratégie, pour atteindre les objectifs de renforcement de la souveraineté alimentaire du Gabon, par le développement des filières de l’agro-industrie.

Selon Carmen Ndaot, cet échange a permis de regarder non seulement les opportunités dudit programme, mais également les contraintes :
« C’était un premier échange puisque c’était le lancement des travaux. Il s’agira pour chacun des groupes qui vont être constitués de travailler de manière spécifique sur la filière alimentaire et de voir comment nous pouvons envisager une production locale de certains produits alimentaires qui font l’objet d’une importation importante au niveau du Gabon », a-t-elle expliqué.

Présentant la vision du secteur dont il a la charge, le ministre Biendi Maganga Moussavou a relevé l’importance de travailler au développement des secteurs agricoles et de l’élevage, en vue de baisser les importations au profit des productions locales. 

« En voulant développer notre agriculture, nous nous sommes engagés dans une logique de libre échange, qui s’est traduite par le fait que les importations ont fini par devenir les principales sources de frein de notre agriculture et de la transformation de ce made in Gabon« , a-t-il révélé. Non sans déplorer le fait que  » les importations constituent aujourd’hui un cancer qui empêche notre production locale de se développer. Ce que nous voulons c’est développer notre souveraineté alimentaire, en faisant en sorte que davantage de produits gabonais se retrouvent dans l’assiette des Gabonais, et que ce soit source de création d’emplois et source de création de richesses pour notre pays« .

Pour ce faire, le ministre de l’Agriculture a indiqué que le gouvernement gabonais ambitionne de réduire de moitié, à l’horizon 2025, les importations sur les denrées pouvant être produites localement.

L’objectif visé dans le cadre du déploiement de cette stratégie se chiffrerait selon lui, à la production de 279.000 tonnes supplémentaires de manioc, de 267.000 tonnes supplémentaires de banane, de 35.000 tonnes de volaille, précisément du poulet de chair. La stratégie vise aussi la transformation de 21.000 tonnes de thon, tout en augmentant les surfaces cultivées de 100.000 hectares. Ce, en formant également 700 jeunes gabonais dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme.

Prévus pour une durée de deux mois, les travaux lancés ce jour devraient déboucher sur l’élaboration d’une feuille de route fixant les modalités de réalisation des projets identifiés dans les filières concernées, en tenant compte des capacités nationales de réinvestissement.

DT

Franceville : Des consultations gratuites pour près de 1000 personnes à Franceville

Article précédent

Oyem : Le gouverneur Jules Djeki milite pour une école gabonaise de proximité

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Politique