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Soudan : l’ancien président Omar el-Béchir de retour en prison

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Libreville, 11 novembre 2022 (AGP)- L’ancien président soudanais Omar el-Béchir doit retourner en prison, selon une décision de justice rendue publique le mercredi 9 novembre 2022. L’ancien chef d’État avait été discrètement transféré pour raisons de santé dans un hôpital privé de Khartoum, après le putsch du général Abdel Fattah al-Burhan en octobre 2021.

Alors qu’il avait été discrètement transféré, pour « raisons de santé », dans un hôpital privé de Khartoum après le putsch du général Abdel Fattah al-Burhan en octobre 2021, l’ex-leader soudanais Omar el-Béchir doit retourner en prison selon une décision des autorités judiciaires datée du mercredi 9 novembre. Sous pression, la junte soudanaise semble vouloir durcir le ton contre l’ancien régime islamiste, en pleine négociation avec de partis civils pour une sortie de crise politique.

Cela faisait plus de dix mois qu’Omar el-Béchir ne se présentait plus devant le tribunal chargé de juger les commanditaires du coup d’État de 1989 qui a porté le mouvement islamiste soudanais au pouvoir, et dirigé le pays pendant 30 ans.

S’appuyant sur le prétexte de la dégradation de son état de santé, ses avocats ont sollicité et obtenu son transfert à l’hôpital al-Alya, pour y subir les soins, à la suite des mauvaises conditions d’incarcération qui ont suivi sa destitution par l’armée, en avril 2019.

Sur ce point, maitre, Moez Hazrat, l’un des avocats de la partie civile, cité par RFI, s’est félicité de son retour en prison ainsi que ses co-accusés, dans le but de reprendre des audiences en présence d’Omar el-Béchir.

Auparavant, lesdits avocats avaient dénoncé un « rapport médical falsifié », au regard de sa bonne forme dans les couloirs de l’hôpital.

Cette décision fait suite à la rumeur selon laquelle les partisans du régime islamiste voudraient utiliser l’armée pour revenir au pouvoir. Et pourtant depuis environ un an, la junte a réhabilité de nombreux partisans de l’ancien régime dans les administrations, notamment, en vue d’une sortie de crise politique apaisée.

Mais contre tout attente, l’armée négocie avec une coalition de partis civils pour mettre sous pression des chancelleries occidentales et régionales en vue de conclure un accord, indiquent de nombreuses sources médiatiques.

Selon plusieurs observateurs, le retrait des militaires sur la scène politique devrait se faire dans un climat apaisé, pour éviter tout dérapage.

AL/JP/VEM/FE (source RFI)

Valerie EZEME MBO

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