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Sénégal : Appel au respect des droits et de la justice par les élites

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Libreville, 23 Mars 2023 (AGP) – Préoccupés par les tensions qui perdurent dans le milieu politique sénégalais, une centaine d’intellectuels tirent la sonnette d’alarme au président Macky Sall sur les violations des droits, et l’instrumentalisation de la justice, à moins d’un an de la présidentielle.

En mettant en place des pétitions, universitaires, écrivains, ou encore journalistes du Sénégal, d’Amérique, de France, ou du Canada, interpellent l’opinion. En exprimant, «par-delà leurs divergences et différences idéologiques, politiques ou culturelles». Et, ils condamnent «les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens», et la «continuelle instrumentalisation de la justice».

Il s’agit entre autres, d’Amadou Tidiane Wone, ancien ministre sénégalais de la Culture. «Des actes qui sont posés portent à croire qu’il y a une reprise en main de la justice, notamment du parquet. Nous avons le sentiment de plus en plus exacerbé qu’il y a vraiment une mainmise sur un certain nombre de procédures, notamment politiques», a-t-il décrié

De ce qu’il en sort des personnalités signataires, «une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays». Elles lancent un «appel à la raison» au président Macky Sall. «L’initiative, de notre point de vue, prolonge Amadou Tidiane Wone, doit venir du chef de l’État, parce qu’il a des pouvoirs exorbitants qui lui permettent de dire : »Ok, on se calme, voilà ce qu’on doit mettre sur la table comme modus operandi d’un dialogue constructif ». À force de tirer sur la corde, elle peut peut-être casser».

En revanche depuis quelques temps, le pouvoir ne cesse de démentir toute ingérence de sa part dans les procédures judiciaires. Cela se prouve avec trois renvois, de l’affaire d’Ousmane Sonko pour diffamation qui doit se tenir le 30 mars.

Selon la correspondante de RFI à Dakar, le parti Pastef d’Ousmane Sonko a dénoncé hier, mercredi, l’arrestation du patron de la clinique Suma Assistance, où l’opposant était interné. Ce, après les heurts survenus sur son trajet vers le tribunal le 16 mars dernier. Pour la correspondante, «aucun motif n’a été précisé à ce stade de source policière ni judiciaire. Le secrétaire national à la communication du Pastef, El Malick Ndiaye, a par ailleurs été convoqué à la Sûreté urbaine cet après-midi», a-t-elle conclu.

LNL/FSS (Source RFI)

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