Économie

Retraite complémentaire obligatoire: certains salariés restent pessimistes

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Image d'archives des retraités

Image d’archives des retraités

Le projet de mise en place d’une retraite complémentaire obligatoire, une des dispositions de la loi 28/2016 du 6 février 2017 portant code de protection sociale en République gabonaise, bien que salutaire, suscite des interrogations auprès de l’opinion.

Selon l’Administrateur directeur général (ADG) de la Société commerciale gabonaise de Réassurance (SCG-Ré), par ailleurs président de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (FEGASA), Crépin Magloire Andrew Gwodog, l’enjeu de ce projet est de «permettre aux retraités de maintenir un certain niveau de vie compatible à celui qu’ils avaient lorsqu’ils étaient actifs».

Il s’agit d’une retraite qui vient en complément de celle gérée par le régime de base, via la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) pour les salariés du secteur privé, et la Caisse des pensions et de prestations familiales (CPPF) des agents de l’Etat, pour les fonctionnaires.

L’assurance retraite complémentaire, telle que définie, est une assurance de la catégorie assurance-vie, régie par les dispositions du code des assurances de la Conférence Interafricaine des Marchés d’assurances (CIMA). Pour le moment, certains salariés, tout secteur confondu, souscrivent de manière facultative auprès des sociétés d’assurance-vie. Les nouvelles dispositions contenues dans le nouveau code de protection sociale, prévoient de rendre obligatoire cette retraite dite complémentaire.

Les sociétés d’assurance, qui ont déjà une expertise en la matière, souhaitent obtenir de l’Etat gabonais, la gestion de cette retraite. «Nous allons mettre en place un dispositif qui permet de protéger l’épargne des gabonais, afin que la gestion soit, à moindre avis, comme nous le souhaitons, concédée aux assureurs du privé», a déclaré M. Gwodog.

Pour certains salariés, ce projet bien que salutaire, soulève toujours des préoccupations. «Je comprends que l’idéal est d’améliorer la vie des retraités, mais que fait-on de l’existant et des grilles de salaires? Jusqu’à quand le panier de la ménagère va-t-il souffrir? Pour moi le souci n’est pas tant le montant de la retraite, mais le coût de la vie qui est très élevé et ne correspond pas aux réalités des travailleurs lambda», s’interroge Éric, un agent du privé.

Même son de cloche chez Jean Baptiste, fonctionnaire, qui se demande «Pourquoi ne pas simplement augmenter le montant de nos cotisations et mettre une petite subvention sur nos retraites?». «De toute façon, si c’est pour une meilleure retraite oui, mais ça dépendra du montant à prélever. Si non, je ne vois pas l’intérêt pour les travailleurs», a-t-il soutenu.

La retraite complémentaire au Gabon, sensiblement représente plus de 75% du chiffre d’affaire des sociétés d’assurance-vie qui collectent chaque année au minimum 20 milliards de francs CFA auprès des Gabonais qui librement acceptent de se constituer une épargne.

Herman Ulrich NGOULOU

 

 

 

 

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