Ngounié

Recrudescence des vols aggravés à Mouila et ses environs

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En dehors de l’effroyable maladie du Covid-19, qui entre autre nuit à la santé des humains en occasionnant la peur et parfois la mort, dans un passé récent, des enlèvements et meurtres ont fait froid au dos des populations de la province de la Ngounié. Lesquelles populations s’armaient de patience de voir tous les commanditaires et commandités aux mains de la justice. Depuis un temps, un calme relatif y règne, mais réveillé par une autre psychose, les vols à la tire ou aggravés, mettant ainsi en insécurité les citoyens qui espèrent toujours en la bravoure des Forces de l’ordre pour traquer ces hors-la-loi.

A Mouila, la capitale provinciale de la Ngounié (Sud), comme dans ses environs, les familles peinent à dormir des deux yeux. Chacune veille sur sa sécurité, rien qu’en pensant aux instants où des vies humaines ont été ôtées sommairement par des inconnus, parfois au cours des parties de chasse et pêche. Ce triste climat a même freiné, voire éprouvé des touristes pour une simple traversée de la localité craignant pour leur vie. 

D’ailleurs, il fut un temps où des coupeurs de route s’étaient illustrés dans le département de Tsamba-Magotsi pour racketter les usagers. Du coup, la quiétude d’antan avait été remplacée par un voile sombre, où seuls les mots «meurtres, assassinats, enlèvements, accidents de chasse, rackets» circulaient sur les bouches. Toute raison gardée, il fallait intégrer au bouillonnement de ces idées de froideur l’espoir du vivre-ensemble par une confiance en soi et celle venant des Forces de sécurité et de défense et du corps judiciaire. Car en écrouant quelques malfaiteurs la confiance renaîtrait, mais la nature se rit des souffrances humaines. 

Seulement, cette forme d’insécurité s’est quelque peu «endormie», l’eau étant tellement entrée dans les terres en provoquant de la frayeur et endeuillé des familles. Les fossoyeurs de vie ont sûrement compris qu’il fallait éviter la catastrophe pour éviter que des gens ne se fassent vengeance par la création des brigades spéciales en ville ou en forêt. D’où cet apaisement apparu se traduisant par un calme relatif. 

En revanche, cette insécurité se vit maintenant autrement par le truchement de vols d’objets. Les populations sont victimes de «braquages», un mot qui ne leur était pas familier, un vice importé des grandes villes comme Libreville (province de l’Estuaire, nord-ouest) et Port-Gentil (province de l’Ogooué-Maritime, ouest). Quelque soit la catégorie sociale, les gens sont inquiets de se voir déposséder de leurs biens. Les vols sont perpétrés dans les maisons, bâtiments administratifs ou commerces. Pire, ce sont ces vols aggravés qui défraient la chronique, les auteurs agissant seuls ou en groupes. 

«Au constat d’une absence de quelques jours à son lieu, les malfrats passent à l’action et vous dévalisent tout», regrette Jean-François, cadre en service à Libreville, qui a une maison en construction à Mouila, victime du vol de tôles, de sacs de ciments et plusieurs autres matériaux de finition, au quartier Bavanga dans le deuxième arrondissement de la commune de Mouila. Informé de la situation et en poussant ses investigations, ce dernier a appris que des voisins auraient aperçu de nuit un camion garé en train d’embarquer du matériel, un délit punissable à partir des articles 292 et 296 du code pénal. Même à jours intermédiaires, des victimes sont vandalisées avec presque les mêmes modes opératoires. Les bureaux de l’Agence gabonaise de presse (AGP), ceux de la Culture, du Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC), du jardin d’enfants municipal et bien d’autres ont déjà subi ce sort au cours d’une même nuit. Malgré les plaintes, les enquêtes n’ont toujours pas abouti.  

Une affaire de réseaux, «sans doute», a réagi un notable pointant du doigt accusateur certains déflatés de la société agro-industrielle Olam Palm locale, qui s’emploient à tout pour subvenir à leurs besoins. D’ailleurs, a-t-il fait remarquer, «depuis que le gouvernement de la République a ordonné la fermeture de bars et bistrots pour freiner la pandémie du coronavirus, les rues sont propres, pas de cassures de boissons en bouteilles avec le corollaire des bagarres», estimant que ces hors-la-loi s’adonnent plutôt à la consommation des drogues et procèdent aux viols et vols. De même, il a fait apparaître une amertume contre ces derniers qu’il a qualifie de «déchets de la société» à cause de leur comportement incivique. «Il y a beaucoup de plaintes chez les officiers de police judiciaire (OPJ) pour les motifs semblables. Les jeunes sont pleins en prison pour vols. Imaginez la peur qu’on peut lire sur les visages des gens quand ils sont cambriolés, les choses peuvent se passer autrement», s’est-il exclamé, demandant à la justice de «ne pas être gentille, au moins en prison pour un travail d’intérêt général ces bandits laisseront les gens en paix un tant soit peu». 

Autre forme d’insécurité, les domiciles transformés en bar et les jeunes qui ne supportent pas les alcools provoquent des bagarres se terminant en bain de sang.

JPM
 

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