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RCA : Antonio Guterres appelle à une meilleure coordination entre partenaires en charge de la sécurité

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Dans un rapport sur la Centrafrique rendu publique récemment, le secrétaire général des Nations-Unies a appelé à une meilleure coordination entre partenaires en charge de la sécurité. 

Le nouveau rapport du secrétaire général des Nations unies sur la Centrafrique vient d’être rendu public. Il y décortique les évènements survenus depuis le 12 octobre dernier et fait le point sur la période pré et post-électorale. La RCA a été confrontée à une hausse importante des violences pendant la période électorale avec la formation d’une nouvelle coalition armée qui a mené une offensive sur Bangui et perturbé le scrutin du 27 décembre dernier.

En clair, «La violence électorale a entraîné des violations généralisées des droits de l’homme», affirme ce rapport. Il relève une augmentation de plus de 60% de violations des droits de l’homme entre octobre 2020 et février 2021. Des violations imputables aux groupes armés mais aussi aux agents de l’État dont l’application du couvre-feu national «s’est traduit par des recours disproportionnés et excessifs de la force». 

Selon le rapport onusien, «les effectifs de la Minusca ont été mis à rude épreuve, tandis que la pression sur la Mission s’intensifiait en raison des défections et désertions généralisées des forces de sécurité nationales ». Le secrétaire général plaide pour « renforcer la gouvernance du secteur de la sécurité» et pour «un processus de réforme efficace ».

Le déploiement de troupes au titre d’accords bilatéraux a permis de faire face à la situation reconnaît le secrétaire général – sans jamais citer ni la Russie ni le Rwanda. Néanmoins, son appel à une meilleure coordination entre les partenaires en charge de la sécurité vise à « … garantir la protection des soldats de la paix et « à » faciliter l’accès humanitaire ». 

La Minusca a dû assumer « une part du fardeau plus importante que prévue » au cours de ces derniers mois, affirme-t-il. Parmi ses observations, il recommande l’augmentation des effectifs de la mission onusienne. Le secrétaire général demande un supplément de 2 750 militaires et 940 policiers ce qui porterait au total la mission à plus de 17 000 les forces de la mission pour notamment «inverser la tendance».

Le rapport souligne enfin l’aggravation de la crise humanitaire. Plus de la moitié de la population a besoin d’une aide humanitaire aujourd’hui. Les incidents contre les acteurs humanitaires sont en progression. En janvier 2021 : 66 incidents ont été répertoriés, c’est le plus grand nombre jamais enregistré. En 2020, ce sont 424 incidents qui ont eu lieu faisant 3 morts et 29 blessés.

Depuis la mi-décembre, environ 240 000 personnes supplémentaires ont été déplacées en «raison des violences liées aux élections». La moitié de ces déplacés n’a pas encore pu rentrer chez elle. 

VEM (Source RFI)

    

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