Société & Culture

Ramassage des malades mentaux dans les rues de Libreville : l’opération relancée

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Le directeur général du Centre national de santé mentale a lancé le lundi 20 septembre 2021 l’opération de ramassage des personnes souffrant de troubles mentaux dans les rues de la capitale. Un remake d’une précédente édition tenue en août dernier, sous la houlette du ministre de la Santé.

Il n’est pas rare de se balader dans les rues de la capitale politique Libreville sans rencontrer des malades mentaux. C’est fort de ce constat que le ministre de la Santé, Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, a instruit le directeur général du Centre national de santé mentale, Thierry Bayito Mokoko, et son équipe, à procéder au transfert des personnes souffrant des troubles mentaux. Cette opération qui a débuté lundi dernier s’étendra jusqu’au vendredi 25 septembre prochain.

« (…) Pour la première journée, l’opération s’est déroulée dans les quartiers Sotega en passant par Nkembo, Boulevard triomphal, et Ancienne Gare routière. Nous avons transféré six hommes et trois femmes au total, à qui nous allons administrer des traitements », a fait savoir Thierry Bayito Mokoko.

Au Centre, précise-t-il, la prise en charge est immédiate : « une fois sur place, nous mettons nos patients dans les pavillons de contention, ensuite les médecins procèdent à l’examen de chaque patient et mettent en place un protocole médical pour chacun d’entre eux. Et progressivement, nous procédons à la sédation, afin qu’ils regagnent leurs familles, en ayant au préalable échangé avec les agents des affaires sociales sur leur situation familiale », a-t-il expliqué.

Il faut dire que cette opération avait déjà eu lieu au mois d’août dernier, avec près de 100 personnes souffrant de troubles mentaux transférées. Certaines d’entre elles ont même regagné leurs familles respectives après  traitement.

Néanmoins le Centre national de santé mentale est confronté à plusieurs difficultés, notamment la capacité d’acceuil qui est insuffisante, compte tenu du nombre croissant de personnes souffrant de maladies mentales.

« Nous avons un gros problème de capacité d’accueil. En ce moment nous avons 100 places qui ne sont même pas disponibles à cause de la vétusté du matériel. Pour cela, nous sollicitons que l’Etat prenne réellement à bras le corps le problème de la santé mentale. Nous déplorons aussi l’abandon des familles dans le traitement des patients, parce que nous faisons 50% des soins, et nous attendons 50% d’assistance familiale. Ce qui n’est pas le cas. Tous les malades ici sont délaissés par leurs familles, pourtant la prise en charge est gratuite et supportée par l’Etat gabonais« , a déploré le DG du Centre national de santé mentale.

Laïka Naëlle MAGOURA

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