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Libreville, 28 nov. (AGP) – L’entreprenariat s’est donc imposé dans la vie de plusieurs compatriotes et comme bon nombre, Loris Nguéma Obiang, pâtissier, partage son expérience dans le domaine.
Impulsée depuis quelques années par le gouvernement de la République, l’accélération de l’autonomisation de la jeunesse gabonaise pour un développement durable s’est inscrite comme une priorité pour le Gabon à diversifier son économie trop dépendante des matières premières, surtout du pétrole.
L’entreprenariat, un secteur dans lequel plusieurs jeunes gabonais se lancent de plus en plus, est un domaine qui porte certes des fruits mais qui se heurte encore à des insuffisances. Une réalité que Loris connaît parfaitement et dont il ne se lasse d’expliquer dans les moindres détails.
Mais, entre fascination et volonté de devenir, se cache toute une histoire de reconversion vers un métier devenu sa passion.
En effet, Lo’patissier, de son vrai nom Loris Nguema Obiang est un jeune entrepreneur qui exerce dans le milieu depuis 2 ans. Formé à Jules ferry, une école professionnelle de la capitale, Loris est détenteur d’un certificat en pâtisserie, dans lequel il combine théorie et pratique pour s’autonomiser.
« La pâtisserie est une passion, également un métier de reconversion« , souligne-t-il.
Aussi, faut-il rappeler que le jeune entrepreneur est, à la base, un diplômé d’un Master of Business administration (MBA) décroché à HEC Libreville en sus d’une licence en management des organisations, obtenue à l’université de Johannesburg et un certificat de langue anglaise acquis au Gabon.
Bien que qualifié et promu à un milieu très convoité, la Fonction publique, par la majorité des jeunes sortis des Grandes écoles, le compatriote vit pour sa part, sa reconversion comme une sorte de révolution qui place la pâtisserie comme son mieux être. « La pâtisserie est un métier qui me définit le mieux, c’est une discipline qui exige rigueur, finesse et créativité et je m’y plais », a-t-il indiqué.
De plus, l’artisan fait valoir son art à travers les réseaux sociaux tels que : facebook, tiktok, instagram et watsapp pour toucher plus d’un millier de personnes et se vendre. « Je me fais connaître dans ces différentes plateformes par des publications constantes de mes réalisations et des formations que je donne » renchérie l’entrepreneur.
La visibilité gagnant du terrain, le compatriote décroche du mieux qu’il peut, des prestations et des partenariats avec certaines grandes structures telles que : les forestiers, le centre principal des métiers Jules ferry et bien d’autres.
Cependant, même avec toute la volonté de Loris à s’imposer et améliorer la qualité des services, il n’en demeure pas moins que de nombreuses difficultés sont à relever tant chez certains clients compliqués, qu’au niveau de l’approvisionnement en certains produits. Sans oublier des préjugés d’autres compatriotes qui estiment que l’artiste ne devrait pas exercer dans ce métier peu considéré.
Pour lui, « c’est dévaloriser ma Licence et mon Master« .
Loin de se décourager, Loris entend exceller dans le domaine et apporter sa modeste contribution dans la vie des autres jeunes qui découvrent ce secteur de l’entreprenariat et parallèlement les invite à se prendre en charge : « Le conseil que je donnerais à mes frères, est celui de prendre leur destin en main sans attendre que l’Etat le fasse à leur place. Et cela passe par l’entrepreneuriat car le marché de l’emploi devient difficile. L’Etat et les entreprises embauchent très peu. La solution évidente est l’auto-emploi . »
Lo’Patissier combine aujourd’hui pâtisserie et humour, une autre discipline qu’il aimerait exploiter dans l’avenir. Vivement qu’il s’épanouisse dans cette voie.
LN/CBO/CEM-AGP
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