Ngounié

Pollution des eaux de la rivière Iroungou : Olam palm pointée du doigt

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Les eaux de la rivière Iroungou polluées par les activités d'Olam Palm.

Les populations du village Iroungou, à 25 km environ de la ville de Ndendé, le chef-lieu du département de la Dola, impactées par les activités de la société Olam Palm, sont en détresse à cause des cours d’eau souillés par des produits impropres déversés en amont de ces cours. Ces habitants pointeraient du doigt ladite société d’être à l’origine de cette situation préoccupante.

Au-delà des impératifs géographiques, climatiques et économiques, les populations d’Iroungou, dont les savoir-faire se sont transmis de génération en génération et qui ont permis d’intégrer leurs activités humaines avec l’environnement, vivent de leurs cours d’eau. Sauf que depuis quelques mois, elles n’arrivent plus à consommer ou utiliser ces eaux pour des pratiques quotidiennes car souillées par des produits impropres à la consommation. Elles ont lancé des cris de détresse parvenus aux organisations de la société civile (OSC), telle que Muyissi Environnement laquelle a adressé des courriers à la direction du développement durable d’Olam Palm Gabon/Mouila et aux autorités administratives compétentes (Gouverneur, préfet de la Dola, procureur de la République, Eaux et Forêts, Environnement et Protection de la Nature, etc.) aux fins de ’’déclarer un fait volontaire de dégradation de l’environnement’’ par la société.

Une équipe de cette ONG a effectué une mission d’observation indépendante de collecte des données, le 21 avril dernier, au village Iroungou suite à une alerte lancée par la communauté qui avait remarqué avec stupéfaction que l’eau de la rivière était devenue noire avec des poissons morts dégageant une odeur désagréable et une prolifération de mouches.

Muyissi Environnement précise dans son rapport ’’qu’il s’agit de la pollution des eaux de la rivière Iroungou par des eaux provenant d’un canal lié à un bassin de rétention d’eau de l’usine d’Olam Palm Gabon, ainsi que du remblai (non préconisé par le plan de gestion) d’un ancien étang au village Iroungou’’. En plus, constate-t-elle, le remblayage de l’étang par la société productrice d’huile de palme s’était effectué après que les populations aient remarqué des cadavres de poissons, crevettes, alors que cet étang servait de pêche en période d’étiage.

Une vue des poissons morts.

Cette ONG dénonce que les demeures d’atténuation des impacts négatifs tel que préconisé par le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) produit par le cabinet Terre Environnement Aménagement (TEREA) en juin 2016 au terme de l’étude d’impact environnementale et sociale du lot/ Sotrader (Société de transformation agricole et de développement rural), ne sont pas mises en œuvre par Olam Palm Gabon. De même, elle veut connaître la version officielle de ce qui s’est réellement passé et recommande à la société d’assumer les conséquences de cette pollution, suivie des mesures de compensation et d’atténuation de ces impacts négatifs liés aux activités.

Les cours d’eau se reliant, la crainte est que le village Mbadi proche peut être contaminé, ensuite le cours d’eau de la Dola qui se jette dans la Ngounié y compris les villages Idoumi, Rembo dans le département de la Douya-Onoye, les villes de Mouila, Fougamou, Sindara et le Moyen-Ogooué à travers son fleuve Ogooué.

JPM/AGP-Mouila

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