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Photographie ambulante : un moyen de lutte contre le chômage

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Les photographes ambulants de plus en plus visibles dans les artères de la capitale gabonaise.

Bien que n’ayant pas de formation requise, plusieurs jeunes gabonais se sont lancés dans la photographie de rue et font de cette activité leur gagne-pain. A Libreville, on les retrouve dans plusieurs carrefours et bien d’autres artères.

De plus en plus nombreux dans les rues de la capitale gabonaise, ces photographes, pour la plupart des jeunes, filment à l’improviste les passants à qui ils proposent leurs services : des photos numériques. Apparemment chacun y trouve son compte. Puisque, si la personne photographiée est satisfaite de ses images, elles sont aussitôt transférées via un support USB ou par bluetooth vers son Smartphone, moyennant une somme de 500 F CFA minimum. Un commerce qui marche plutôt bien, selon certains témoignages.

«Quand j’étais étudiant, je faisais les cours du soir à l’Institut de Science et de Gestion. Chaque matin, j’allais dans les carrefours, selon ma disponibilité, pour faire des photos-shoots et je pouvais gagner entre 30.000 et 50.000 F CFA par jour. Cela me permettait de payer mes études, et aujourd’hui, j’arrive à subvenir aux besoins de mon foyer, à payer mon loyer quand mon salaire était payé avec beaucoup de retard», témoigne Christian Ndong, photographe depuis 3 ans.

Employé d’une société de la place depuis quelques temps, Christian Ndong met à profit ses heures creuses pour arrondir ses fins du mois. Cela l’aide surtout à s’acquitter des frais de scolarité de son enfant.

Cette activité lucrative permet également de lutter contre le chômage et l’oisiveté auxquels sont confrontés de nombreux jeunes gabonais. «Aujourd’hui, je travaille dans une société de la place, j’ai donc agrandi mon activité et j’ai trouvé de l’emploi à ceux qui n’en avaient pas. Il y a deux jeunes qui travaillent pour moi et qui me déversent entre 5000 F CFA à 10.000 F CFA par jour», a-t-il fait savoir.

Un autre jeune gabonais d’une vingtaine d’années, nommé George, rencontré à l’échangeur de Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de Libreville, s’est également lancé dans la photographie, après avoir passé une année blanche, faute de moyens financiers.

«J’ai passé une année sans être scolarisé parce que ma mère n’avait pas les moyens pour m’inscrire au lycée. J’ai décidé d’apprendre le métier aux côtés de mon ami. Ensuite, je suis devenu propriétaire d’un appareil photo et je suis désormais prêt à financer mes études. Dès la prochaine rentrée scolaire, ma mère pourra me remettre à l’école», a-t-il expliqué.

A Libreville comme à l’intérieur du pays, le constat est le même. Plus besoin de se rendre dans un studio photo nécessairement. Ces jeunes ont révolutionné la photographie avec l’aide du numérique et chacun y trouve son compte aujourd’hui.

RNA

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