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Panthères du Gabon, ou le sort d’une sélection « prise en otage »

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L’équipe de football du Gabon vit désormais au rythme des fiascos et autres polémiques, du fait d’une gestion calamiteuse, voire honteuse pour l’image d’un pays. Une cacophonie causée par un groupuscule d’amateurs qui fait se demander pour qui ces derniers roulent-ils?

Le prolongement du « patriotisme« , c’est aussi cette faculté à savoir reconnaître non pas ses erreurs, mais plutôt ses échecs, et avoir le courage de démissionner lorsqu’on a touché le fond. Ailleurs, une réunion de crise aurait déjà été très vite convoquée pour identifier les causes des récents déboires des Panthères du Gabon, mais également pour dégager les responsables de ce rififi. Lequel vient se greffer aux autres scandales devenus monnaie courante d’une sélection désormais abonnée à la rubrique faits-divers.

Aaron Boupendza, dont on salue bien évidemment le courage pour avoir dénoncé cette mauvaise façon de faire, risque d’être désagréablement surpris de constater que son coup de gueule ne sera d’aucun effet. Tout simplement parce que le mal est profond au sein de l’équipe nationale de football du Gabon, et le degré d’amateurisme bien encré et intégré dans les esprits de ces « nouveaux patriotes » qui ont fait du pilotage à vue leur principal spécialité.

Mais si on ne peut aimer l’équipe nationale, on se doit néanmoins de la respecter. Parce qu’elle constitue et demeure une institution. La ridiculiser davantage, après tout ce qui a pu se passer en Gambie, et tout dernièrement lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun, témoigne à suffisance que certains individus en charge de cette équipe n’ont pas encore bien assimilé ce qu’est véritablement une équipe nationale. Il n’y a qu’à voir tout le folklore, à la limite de la pure mise en scène, que certaines autorités prennent un malin plaisir à afficher aux côtés des Panthères, pour en tirer on ne sait quelle sympathie, et auprès de qui.

Une sélection nationale ne saurait être un lieu d’expression ou d’expérimentation à l’intérieur duquel n’importe quel « apprenti sorcier » viendrait tester sa formule magique pour se donner l’image d’un bon manager. Dans des pays tels que le Ghana, le fiasco dont sont victimes Patrice Neveu et ses joueurs aurait envoyé le ministère des Sports et la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot) devant les parlementaires pour explications.

Il faut bien qu’au Gabon, l’on en arrive à une telle rigueur, pour mettre enfin chaque partie face à ses responsabilités. D’autant qu’il est inadmissible que les plus hautes autorités du pays injectent énormément d’argent pour l’accompagnement du Onze national et qu’un groupuscule d’individus aux desseins inavoués en soit à institutionnaliser les approximations. Oubliant certainement, l’on en est convaincu, le désastre que pourrait causer un forfait du Gabon pour ce match de samedi contre la République démocratique du Congo (RDC).

Fusher Edzang

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