Woleu-Ntem

Oyem : le processus d’intégration dans la région des trois frontières enclenché

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Une photo de famille a immortalisé la fin de la séance de travail entre les délégations équato-guinéen e et gabonaise le 14 octobre dernier à Mengomo.

OYEM, 22 Oct. (AGP) – Après identification préalable, plusieurs projets intégrateurs dans la zone dite des trois frontières et portant sur les domaines socio-économiques notamment, sont en phase de concrétisation, fruit d’une réelle volonté des autorités frontalières des trois pays à œuvrer en faveur de l’intégration transfrontalière sous régionale.

Depuis sa prise de fonction, il y a un peu plus de deux ans, Jules Djeki, le gouverneur de la province du Woleu-Ntem (Nord), n’a eu de cesse de multiplier les initiatives, lors des rencontres avec ses pairs et les autres autorités frontalières du Cameroun et de Guinée Equatoriale, pour une intégration tangible en vue, d’une part, de l’intensification des relations entre les trois pays et donner une dimension humaine à cette intégration, d’autre part.

L’action de la première autorité administrative provinciale du Woleu-Ntem s’inscrit, de ce point de vue, dans la continuité d’une volonté maintes fois exprimée par les chefs d’Etat des trois pays, d’un rapprochement des peuples de la sous-région.

«La position géographique singulière de la province du Woleu-Ntem au cœur même de la région des trois frontières, nous implique dans la co-gestion du corridor centrée sur les vallées du Ntem et du Woleu et incluant nos principales villes frontalières que sont Oyem, Bitam, Kyè-Ossi, Ambam, Ebèbiyin, Mongomo, entre autres», soutenait-il encore le 12 octobre dernier à Mongomo lors d’une séance de travail avec le gouverneur de la province du Wolè-Nsas (Guinée- Equatoriale).

Un tour de table auquel prenaient également part les autorités frontalières de la Guinée-Equatoriale et du Gabon. Il importe de rappeler à cet effet, que M. Djeki avait déjà tenu des propos similaires et dans un contexte analogue à Kyè-Ossi au Cameroun à la fin du mois de juillet, lors de la foire transfrontalière regroupant les opérateurs économiques des trois pays, principalement.

Soulignant que la coopération transfrontalière ne saurait s’affranchir d’un dispositif sécuritaire pertinent, d’autant qu’il s’agit de sécuriser les personnes et les biens, l’argumentaire de Jules Djeki a manifestement trouvé l’assentiment de ses semblables, car de commun accord avec ces derniers, plusieurs projets intégrateurs ont été mis en perspective, dont la constitution de binômes, le jumelage des villes et la coopération sécuritaire.

Pour les principales autorités administratives transfrontalières des trois pays, la mise en réseau, c’est-à-dire la constitution des binômes qui se traduit par la mise en relation des personnalités occupant des fonctions identiques de part et d’autre de la frontière, sous la forme d’une connexion permanente, est une donnée essentielle dans la mise en œuvre de cette intégration.

Le volet sécuritaire élargi aux services frontaliers de la douane relevant d’un secteur transversal et sans lequel il n’y a point d’intégration, la coopération dans ce domaine a pour objet, quant à elle, de sécuriser la libre circulation des personnes et des biens, pour le bien être des communautés, l’enjeu ici étant de faire de la zone transfrontalière «un espace de co-prospérité partagée, conformément à la volonté des chefs d’Etat de la Sous-Région», de l’avis du gouverneur de la province du Woleu-Ntem.

La coopération entre les autres institutions et les établissements publics de part de d’autre de la frontière n’est pas en reste, car pour les principaux décideurs transfrontaliers, elle est à part entière intégrée au projet.

Dans la dynamique d’intégration sous-régionale, il est également important d’inclure certains secteurs à incidence sociale avérée, tels la santé, le sport, la culture etc. (…), dans le domaine médical par exemple une connexion entre les principales structures médicales permettrait un partage d’expérience et l’accueil des patients de part et d’autre, affirme Jules Djeki.

Néanmoins, de tous les projets mis sur les rails, le jumelage entre les villes d’Oyem (Gabon), Mongome (Guinée-Equatoriale) et Ebolowa (Cameroun) est celui qui est le plus avancé à ce jour. Sa réalisation devrait être effective dans les tous prochains mois, de sources proches de ce dossier.

«Par ces jumelages, l’occasion nous est donnée de dresser des passerelles entre des entités contigües, proches ou lointaines, à l’intérieur d’un même espace géographique, pour constituer les ‘’ ponts de l’intégration», explique Jules Djeki.

En définitive, selon la première autorité provinciale du Woleu-Ntem, le processus de l’intégration transfrontalière entre les trois pays est bel et bien enclenché, pour le bonheur des communautés, premières bénéficiaires de celle-ci.

EMM/FSS

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