Woleu-Ntem

Oyem : de l’alcool en vente à l’hôpital régional

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Une vue des logements à l'ancien hôpital transformés en lieux de commerce en tout genre.

La vente de boissons alcoolisées dans l’enceinte même du Centre hospitalier régional d’Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), est un fait réel qui pose un problème d’éthique professionnel et moral.

Dans cet établissement hospitalier qui souffre d’un manque chronique de consommables médicaux, même basiques et dont les usagers et les partenaires sociaux ne cessent de se plaindre des conditions d’accueil des patients et de la qualité des soins, un service semble faire le bonheur des uns et des autres ici: C’est l’espace d’économat qui y est ouvert et où l’on y vend des boissons alcoolisées dont la bière, au vu et au su de tous.

«C’est exact», nous confie une source anonyme. «La dernière fois que je suis allé voir mon frère qui travaille à l’hôpital canadien, nous sommes allés prendre de la bière à leur épicerie», a-t-il témoigné.

Dès lors, peut-on affirmer avec certitude que parmi le personnel qui y exerce, y compris celui médical et paramédical, personne ne se s’y rend, aux heures de travail «boire un coup», histoire d’étancher sa soif ? Rien n’est moins sûr, d’autant que lors de notre passage, destiné à recouper l’information, nous avons bel et bien aperçu des blouses blanches à travers la baie vitrée, dont certains consommaient de la bière.

Une question nous turlupine en l’occurrence : la vente de boissons alcoolisées dans l’enceinte d’une structure hospitalière, publique ou non, n’est-elle pas contraire aux bonnes mœurs en même temps qu’elle pose le problème d’une éthique professionnelle et morale ? Seule la direction de l’hôpital régional d’Oyem peut apporter une réponse à cette question.

En attendant, visiteurs, personnels et peut-être patients y défilent allègrement, à la grande satisfaction du propriétaire des lieux.

Cependant ce qui se passe au CHRO semble être le prolongement direct de ce qui a cours à l’ancien hôpital qui abrite, entre autres, les services de la Protection maternelle et infantile (Pmi), le centre de santé urbain, les services de lutte contre les pandémies. Bon nombre de ceux-ci se sont vu transformer en logements pour le personnel de l’hôpital. Seulement, voilà ces maisons dont certaines ont subi des transformations par leurs occupants, sont pour beaucoup devenues également des débits de boissons alcoolisées y compris, semble-t-il, celles qui sont fabriquées localement. Certaines informations concordantes font en outre état de la vente de produits illicites tels le chanvre indien, les cartouches notamment. Il faut dire que dans cette zone quelque peu excentrée, le couvre-feu n’a pas réellement cité et l’alcool coule à flot jusqu’à des heures indues.

Ernest Mvie Mendame/AGP

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