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Ntoum : la diversité culturelle promue au complexe scolaire privé «Les petits câlins»

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Le complexe scolaire privé «Les petits câlins» de Ntoum, a eu le plaisir d’organiser, le vendredi 25 mars écoulé, une journée culturelle pour marquer la fin du 2e trimestre après une bonne période d’études. Une kyrielle d’activités au rendez-vous pour faire intéresser les bambins à reconnaître leur identité culturelle afin de leur permettre de se distinguer.

Vêtus de tenues traditionnelles, masques rituels sur les visages, objets artisanaux en main, les élèves du Complexe scolaire privé «Les petits câlins» de Ntoum ont révélé au grand public leurs talents en matière de danse, théâtre, interprétations et autres activités récréatives. Cet établissement existe depuis 20 ans et renferme une diversité culturelle,

Selon les organisateurs, cette journée culturelle s’appelait le carnaval, «le nouveau nom c’est les goûtés culturels, fruit d’une collaboration avec l’association  » Osons Léguer Notre Héritage», a expliqué la présidente Maëlle Manomba.

Cette dernière a également procédé à la présentation du Club Culturel Aba’A (en langue Fang, veut dire le Corps de Garde). «Le Club Culturel Aba’A va animer des  » Goûtés Culturels » avec les enfants, apprendre à parler les langues, des exercices de maisons, à l’exemple de remonter l’arbre généalogique de sa famille, découvrir l’histoire de son peuple, bref, beaucoup d’activités culturelles», a-t-elle fait savoir, précisant que l’association souhaite créer des clubs culturels dans les écoles.

Dans son allocution, la fondatrice du complexe, Amélie Assengone Nguéma a raconté l’anecdote de son fils malade au Sénégal qui l’avait appelé et c’était exprimé pour la première fois dans sa langue maternelle, qui est le fang pour ne pas attirer l’attention du personnel soignant dans l’hôpital où il était interné. Dans ses dires, elle a confié que c’est en cette langue maternelle que son fils va lui dire «maman viens me chercher ça ne vas pas».

«Quand j’ai entendu mon fils parler pour la première fois en langue, j’ai compris qu’il me faisait passer un message qu’il ne voulait pas que ceux qui sont autour de lui entendent», a-t-elle confié.

Pour la fondatrice de ce complexe, c’est depuis ce jour qu’elle avait compris la nécessitée de la sauvegarde et de la transmission des langues gabonaises.

Au cours de cette même journée, la linguiste Ruth Kombat et le conteur Michel Pecoinh ont animé une conférence sous le thème «L’impact de la culture dans l’éducation».

Chancelle BIKET ONANGA

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