Société & Culture

Néonatologie : les enjeux de la prise en charge du nouveau-né prématuré

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Le Dr Raïssa Koumba Maniaga-Nze Pambou, pédiatre (à droite) lors de son exposé.

Libreville, 24 novembre (AGP) – Du 24 au 25 novembre, plusieurs ateliers, conférences et communications sont au menu des activités consacrées à la célébration en différé de la journée mondiale de la prématurité, édition 2022, l’enjeu étant de rehausser le taux d’allaitement maternel qui est bas au Gabon.

Le Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant, Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE), abritent des journées scientifiques pour échanger sur les enjeux de l’allaitement du nouveau-né prématuré, parler de la prématurité dans sa globalité et réfléchir sur l’action à mener pour réduire son incidence, améliorer sa prise en charge et minimiser son taux de mortalité au Gabon.

Au service d’accouchement, la majore principale, Daisy Chrystelle Ondo-Anguilet a présenté le concept de la préparation à l’allaitement. « L’allaitement commence dès la salle d’accouchement. On n’attend pas que nos futures mamans soient en service de maternité pour commencer à allaiter le bébé. Dans d’autres écoles, on faisait déjà la prévention des hémorragies de la délivrance en mettant le bébé au sein dès les 30 premières minutes de naissance. On le met entre les deux seins, lui-même se dirige tout seul pour aller chercher le premier lait essentiel, le colostrum. Un premier lait digeste, anti bactérien, très nutritif. Rien que ça, la production de ces hormones-là vont agir sur la contraction utérine qui va fermer les valves pour prévenir les hémorragies de la délivrance », a-t-elle édifié. Non sans indiquer que l’allaitement maternel lutte contre la mortalité maternelle.

Mmes Adiahénot et Anguilet (de la droite vers la gauche) en exercice pratique.

La sage-femme Samariva Mbazo’o Ella-Adiahenot, major adjoint, a renchéri sur les avantages de l’allaitement maternel, en rappelant qu’ils ont la responsabilité de la mise au sein précoce, de rappeler aux sages-femmes, aux professionnels de santé qui travaillent dans les salles d’accouchement, l’importance de l’allaitement maternel avec des propositions sur des pratiques qui se font ailleurs que parfois au Gabon rencontrent des difficultés. À l’exemple de la femme qui est programmée à une césarienne pour faire un allaitement précoce qui a beaucoup d’avantages.

« Une jeune mère, de manière générale, ne maîtrise pas trop l’hygiène et comment rendre stérile un biberon. Pour ce genre de cas, l’allaitement est conseillé. Car, la mère qui donne son lait à son bébé, lui transmet directement des anticorps. Ces enfants au lait maternel sont bien portants par rapport aux autres », a-t-elle fait savoir.

Sur les thèmes de la méthode kangourou et accueil du nouveau-né prématuré, le Dr Raïssa Koumba Maniaga-Nze Pambou, pédiatre, a relevé que ces deux thèmes sont très importants pour la prise en charge du prématuré.

« La méthode kangourou permet le contact juste après la naissance et pendant le séjour du nouveau-né en hospitalisation. C’est le contact mère enfant, une méthode affective qui consiste à poser le bébé peau à peau sur la mère ou le père, ou un membre proche de la famille. L’essentiel est de garder ce contact pour faciliter la croissance du prématuré », a-t-elle expliqué.

Concernant le deuxième thème, la pédiatre a réaffirmé qu’il est important de préparer l’accueil du nouveau-né très grand prématuré. À cet effet, elle a exhorté tous les acteurs médicaux, les pédiatres, les infirmiers, les sages-femmes, affectés en salle d’accouchement, à bien préparer l’accueil de ce dernier car c’est un bébé particulier où il faut dans ce cas, assurer la chaîne de froid.

« Il faut éviter que l’enfant ne rencontre l’hypothermie. Il faut également assurer les apports glucidiques et en cas de détresse respiratoire, assurer la respiration », a conclu Dr Raïssa Nze Pambou.

CBO/LPM

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